Critique
Un braqueur de banque qui a subi une attaque et qui se retrouve dans une chaise roulante, une aguicheuse infirmière d'hôpital gériatrique en mal de vivre et au vif tempérament, son ami un peu macho et pas assez rangé des voiturettes, tels sont les acteurs d'une comédie pas trop policière pour être honnête ni trop stupide pour être vue sans déplaisir. Il faut dire aussi que Paul Newman dans le rôle d'un paraplégique et la sémillante Linda Fiorentino en irrésistible séductrice donnent à ce thriller psychologique une dimension qui est à la hauteur de l'originalité du scénario.
Le réalisateur a parfaitement résumé son oeuvre en la qualifiant de «vivante et malicieuse» et en ajoutant: «On n'échappe pas à ce que l'on est. Aucun des trois personnages n'y échappe. C'est en assumant leur choix qu'ils commencent vraiment à exister. Cette histoire ne parle que d'une chose, vivre l'instant sans jamais renoncer».
Georges Blanc