Le passeur

Affiche Le passeur
Réalisé par Phillip Noyce
Titre original The Giver
Pays de production U.S.A.
Année 2014
Durée
Musique Marco Beltrami
Genre Science fiction, Fantastique, Drame
Distributeur elitefilms
Acteurs Katie Holmes, Jeff Bridges, Alexander Skarsgård, Brenton Thwaites, Joel J. Richard
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 711
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans un futur lointain et dans un monde totalement aseptisé, toute la gamme des émotions humaines a été éradiquée. L’affection, l’amour, la sexualité n’ont plus cours. Dans ce meilleur des mondes fortement hiérarchisé, les relations et les destins individuels sont déterminés par un conseil des anciens qui possède le pouvoir absolu. Les agissements de chacun sont sous son contrôle, avec des caméras qui exercent une surveillance permanente et enregistrent tout. Même la mort et la souffrance semblent absentes. Pour sanctionner les écarts de conduite, les velléités de rébellion et pour éradiquer toute faiblesse, il y a la sélection et l’élimination lors de rituels d’«élargissement», une forme d’oubli et de disparition qui évite les questions.
Dans cet univers lisse et prévisible qui a banni toute trace d’histoire, seul «The Giver» – le Passeur – (Jeff Bridges) a le droit et le devoir de se souvenir du passé. Et c’est le jeune Jonas (Brenton Thwaites) qui est désigné pour devenir le prochain passeur, le dépositaire de la mémoire. Pour être initié, il va donc avoir accès aux livres, à l’histoire, au monde des connaissances, des arts, de la musique en particulier. C’est à partir de là que son destin va basculer…
Cette création d’un monde totalement déshumanisé, oppressant et glaçant, classique en SF, réussit comme toujours à provoquer une certaine fascination et à distiller l’angoisse. Phillip Noyce s’est chargé de l’adaptation d’une œuvre littéraire qui a fait le bonheur des adolescents anglo-saxons bien avant les séries Twilight et Hunger Games, le premier tome de la tétralogie de Loïs Lowry (1993) .
Malgré d’excellents acteurs au service de ce projet et l’indéniable savoir-faire du réalisateur, il manque l’étincelle, le petit plus qui permettrait d’entrer pleinement dans l’histoire et d’en ressortir bouleversé.

Anne-Béatrice Schwab

Appréciations

Nom Notes
Anne-Béatrice Schwab 12
Daniel Grivel 9
Philippe Thonney 9