Critique
Jean-Hugues Anglade en enseignant néo-soixante-huitard, quelques collègues, et beaucoup de ces très beaux visages qui ne peuvent qu'éveiller un amour romantique, voilà autour de quoi tourne ce film. L'enjeu qui rassemble ou oppose ces personnages est la réforme d'un enseignement sclérosé, qui d'entrée conditionne les étudiants, quand ce ne sont pas déjà des écoliers, à une vie de quiétude et de routine. Excellente idée. Mais dans l'ambiance charmeuse des anciennes demeures, dans les cours de lycées toujours embellies par des étés perpétuels, sous le feuillage des jardins, les idées s'arrêtent forcément à la volupté. On ne cherchera donc pas dans LE PROF quelque réflexion fertile pour redonner de l'engrais aux études, tout au plus y trouvera-t-on des intentions. Claude Allègre, l'ex-ministre français de l'éducation, appréciera.
Geneviève Praplan