Le Rôle de ma vie

Pour sauver son couple, renouer avec son frère et rassembler toute sa famille autour de son père Gabe (Mandy Patinkin) atteint d’un cancer, Aidan Bloom (Zach Braff), époux et père, comédien au chômage, juif athée, va devoir se mettre en question et, quelque part, apprendre à devenir adulte.
C’est lorsque son père lui annonce  qu’il n’a plus que quelques jours à vivre que cet ado attardé est contraint d’affronter la réalité. Pour cet acteur, dont la carrière a du mal à décoller, le rôle de sa vie, on l’aura compris, ne va donc pas être celui qu’il s’évertue à chercher de casting en casting, mais bien celui de père, fils, mari et frère qu’il s’est depuis trop longtemps refusé à jouer. Soit le portrait d’un homme au carrefour de ses rêves et de ses choix, en pleine réflexion sur ses racines, qu’elles soient religieuses ou filiales. Au moment où cette famille est confrontée à la perte imminente d’un parent, faut-il s’accrocher à son rêve quand on a des enfants à élever et une femme qui assure seule les finances?
Dans la première partie de ce film sur le courage et l’envie de ne rien manquer de la vie, on se laisse volontiers aller. Il y a un ton, une voix, un souci du décalage, une propension à l’humour et à l’émotion. Mais assez vite ces qualités s’émoussent, l’histoire glisse vers une émotion consensuelle prévisible et le père met infiniment de temps à s’en aller…