Réalisé par | Woody Allen |
Titre original | Magic in the Moonlight |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2014 |
Durée | |
Genre | Comédie, Romance |
Distributeur | frenetic |
Acteurs | Marcia Gay Harden, Colin Firth, Eileen Atkins, Hamish Linklater, Emma Stone |
Age légal | 8 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 711 |
Situé sur la Côte d’Azur dans les années 1920, Magic in the Moonlight s’attache à un grand magicien qui tente de démasquer l’imposture d’une femme medium. Avec sa maestria habituelle, Woody Allen réussit une comédie romantique en diable et approche avec malice, en y touchant à peine, la question de la mort et de l’au-delà et celle de l’existence de Dieu.
Le célèbre magicien anglais Stanley Crawford (Colin Firth), rationnel et intelligent, cynique et arrogant, ne supporte pas les soi-disant mediums qui prétendent entrer en contact avec les esprits. Il est confronté à la jeune Sophie (Emma Stone) qui a des dons de télépathie et accomplit des exploits surnaturels dépassant l’entendement…
En quelques minutes et avec une apparente simplicité déconcertante, Woody Allen met en place la scène avec décors, personnages, tempéraments et enjeux de l’intrigue. Le cadrage est millimétré, la construction fluide, les séquences et les dialogues maîtrisés avec une rigueur et une cohérence sans faille. Il y a l’harmonie et la douceur des images baignées de couleurs et lumières chaudes. L’histoire nous emporte dans une région bénie des dieux et dans des propriétés de rêve au style Art déco.
Dans cette atmosphère romantique à souhait, Woody Allen, en véritable agitateur de particules, réussit l’exploit d’ébranler les certitudes les plus verrouillées et de briser la carapace d’un homme apparemment sûr de lui mais angoissé et solitaire, en lui révélant ses tourments mais aussi son besoin de magie, sa quête de sens et sa soif d’amour. Les cartes vont être redistribuées pour lui, mais aussi pour tous les protagonistes. Jamais statiques, les personnages sont toujours en mouvement, physiquement et spirituellement, dans un échange incessant d’idées, de conjonctures et de rêves qui se bousculent. Le passé et les souffrances enfouies affleurent, les émotions et les rêves peuvent se frayer un chemin. Même lorsque tout semble perdu, Woody Allen le magicien offre une issue.
Nous sommes loin des tragédies bouleversantes telles Match Point ou Blue Jasmine, et pourtant Magic in the Moonlight nous laisse sous le charme en éveillant notre capacité démerveillement et en abordant avec insouciance et légèreté la question des fins dernières. Il apprivoise la mort en la mâtinant damour, cette mort plus difficile à escamoter qu’un éléphant. Et la dernière pirouette réchauffe le cœur et les os. Est-ce un songe? un dernier tour de magie? ou simplement lensorceleuse réalité!
Anne-Béatrice Schwab
Nom | Notes |
---|---|
Anne-Béatrice Schwab | 18 |
Daniel Grivel | 17 |
Antoine Rochat | 15 |
Philippe Thonney | 15 |
Georges Blanc | 18 |
14 |