Ninja Turtles

Adaptées d’une bande dessinée de K. Eastman et P. Laird, les aventures des célèbres tortues ninja ont déjà donné naissance à une trilogie de films (entre 1990 et 1993) et à un long métrage d’animation (2007). (Teenage Mutant) Ninja Turtles s’inscrit dans la même veine, en y ajoutant la 3D. Le contexte n’a pas changé: quatre tortues justicières et un rongeur sont devenus, par l’effet de radiations, des mutants doués de parole et de réflexes humains. A eux cinq ils vont à nouveau débarrasser New York de redoutables bandits.
On retrouve donc les quatre créatures, on croise à nouveau la journaliste April O’Neil (Megan Fox) et le méchant Shredder (Tohoru Masamune), étrange créature à la cuirasse et aux longs doigts d’acier. S’ajoute un chimiste mafieux, Eric Sachs (William Fichtner), avide d’amasser une fortune en intoxiquant les habitants de New York, puis en leur vendant son «mutagène», antidote-miracle qu’il est seul à posséder.
Avec le cinéaste Jonathan Liebesman, spécialiste des thrillers horrifiques (Nuits de terreur, 2003), du gore (Massacre à la tronçonneuse, 2006), des luttes entre les hommes et les dieux (La Colère des Titans, 2012) ou des invasions d’aliens (World Invasion Battle LosAngeles, 2013), on aurait pu s’attendre au pire. Blockbuster formaté, son 6e film use de tout l’attirail des effets spéciaux, multiplie les scènes spectaculaires (bagarres au sommet des gratte-ciel new yorkais ou dans l’obscurité des souterrains glauques de la ville, cascades de plusieurs voitures et d’un camion dégringolant sur les pentes d’une vallée enneigée). Un film de bruit et de fureur, une intrigue prévisible et sans intérêt : (Teenage Mutant) Ninja Turtles plaira aux fans, quitte à assommer les autres…