Réalisé par | Xavier Dolan |
Pays de production | Canada |
Année | 2014 |
Durée | |
Genre | Drame |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | Anne Dorval, Suzanne Clément, Patrick Huard, Isabelle Nelisse, Antoine-Olivier Pilon |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 710 |
Prix du Jury au dernier festival de Cannes, Xavier Dolan livre à travers le destin de cet adolescent malade une œuvre bouleversante. En effet, Steve (Antoine-Olivier Pilon, 16 ans) souffre d’un trouble du déficit de l’attention (hyperactivité) et nécessite, par ses réactions instables, violentes et imprévisibles, un encadrement permanent. Elevé par sa mère, Diane (Anne Dorval), au caractère emporté et au langage un brin vulgaire, cette relation monoparentale relève du dysfonctionnement: malgré un amour filial sincère, leur comportement est immature. Aidée par Kyla (Suzanne Clément), une voisine dévastée par ses propres tourments, Diane va tenter de contrôler son fiston, en rêvant pour lui d’une vie meilleure.
Le combat de cette mère pour sa progéniture est par moment d’une noirceur insoutenable et, surtout, semble perdu d’avance. En effet, cette femme n’a ni les ressources intellectuelles ni la force physique nécessaires pour accompagner un jeune avec un tel handicap. L’arrivée de Kyla dans ce schéma familial trouble va offrir, grâce à son amitié, une bouffée d’oxygène dans cette situation désespérée.
Le réalisateur utilise le format 1:1 donnant une image réduite et carrée. Il explique ce choix par la volonté de focaliser l’attention du spectateur sur les personnages, évitant ainsi toute autre distraction possible. Le regard est ainsi maintenu sur les visages, au centre de l’écran. Ce procédé est effectivement efficace pour maintenir la concentration sur le sujet, mais provoque également une certaine fatigue.
Un sujet intéressant et bien maîtrisé certes, mais qui provoque un fort sentiment de malaise, voire même pour les âmes sensibles un véritable mal-être. En effet, le destin des protagonistes, tous «cabossés» par la vie, nous plonge dans un cauchemar dont nous ressortons meurtris ou, en tous les cas, terriblement éprouvés.
Nadia Roch
Nom | Notes |
---|---|
Nadia Roch | 14 |
Daniel Grivel | 15 |
Geneviève Praplan | 15 |
Anne-Béatrice Schwab | 18 |
Georges Blanc | 16 |