Réalisé par | Thomas Cailley |
Pays de production | France |
Année | 2013 |
Durée | |
Musique | Lionel Flairs, Benoît Rault, Philippe Deshaies |
Genre | Comédie, Romance |
Distributeur | foxwarner |
Acteurs | Adèle Haenel, Brigitte Roüan, Kévin Azaïs, William Lebghil, Antoine Laurent |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 708 |
Les Landes, entre mer et forêts, petites industries et bellesrésidences. Arnaud (Kevin Azaïs), jeune menuisier de 17 ans et garçonun peu flottant, travaille dans l’entreprise d’abris de jardins de sonpère, qui vient de décéder. Sur ce chemin professionnel bien tracé, ilva croiser par hasard Madeleine (Adèle Haenel), de deux ans son aînée,une petite bourgeoise un peu garçonne et cassante qui, convaincue quel’humanité va à sa perte (chômage, climat, pollution, surpopulation),se prépare à lutter contre l’apocalypse à venir. Au premier abord, Arnaud ne comprend pas mais, le jour où elle s’engage dans un cours depréparation à l’armée de terre, il décide de la suivre.
L’originalité du film est de mettre en présence deux adolescents qui,à première vue, n’ont rien à faire ensemble: on pouvait doncs’attendre à une approche difficile (ce qui est le cas au début) et àune rencontre à suivre étape par étape. Mais tout se précipite, lesdeux protagonistes se rapprochant «vite fait bien fait», sous l’effetde la rudesse du drill militaire.
Les Combattants apparaît dès lorscomme l’image d’une mutation hâtive au cours delaquelle touts’arrange un peu trop bien. Avec comme arrière-fond une ou deuxtouchesd’observation sociale - le monde est peu engageant -, lecinéaste Thomas Cailley mélange les genres: comédie, mélo, filmd’aventures en forêt, comique et plaisanteries de caserne,contefantastique.
Quelques séquences sont à sauver. Celle, symbolique, où Arnaud etMadeleine semaquillent mutuellement en vue d’un exercice decamouflage: les visages s’estompent tandis que les coeursapparaissent. Ou d’autres où l’humour tient le coup (dialoguesprécis,gags discrets). Les Combattants est une entreprise sympathique, bienau-dessus des comédies franco-rigolotes sorties ces derniers mois.Mais dans ce constant passage du sérieux à la légèreté, du calme àl’inquiétude, du récit réaliste à la fable ou aufantastique, tout estun peu artificiel. Sans que l’on sache vraiment si les deuxprotagonistes ont réellement progressé. Que vont-ils devenir?
Anne-Béatrice Schwab
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 12 |
Geneviève Praplan | 12 |
Nadia Roch | 12 |
Antoine Rochat | 12 |
Philippe Thonney | 13 |
Georges Blanc | 13 |