Réalisé par | Nicolas Castro |
Pays de production | France |
Année | 2013 |
Durée | |
Musique | Jeanne Cherhal |
Genre | Comédie |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | André Dussollier, Ramzy Bedia, Laetitia Casta, Pio Marmai, Gaspard Proust |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 707 |
C’était un soir de mai 1981, on manifestait son bonheur dans toute la France, François Mitterrand venait d’être élu président de la République. Quelque vingt ans plus tard, Léon se retrouve dans l’isoloir. Cette fois-ci, il s’agit de faire triompher Lionel Jospin. Mais le souvenir des années écoulées le fait douter de lui-même. Autant de désillusions politiques et professionnelles, de complaisance envers lui-même, d’amours déçues et de disputes avec son frère… Vingt ans pendant lesquels le monde a beaucoup changé.
Chacun peut se retrouver dans cette «comédie caustique», comme la qualifie son réalisateur, regard léger mais juste sur l’évolution du socialisme, de la société surtout. On y voit, de slogan en slogan, les esprits les plus engagés passer de l’envie d’un monde meilleur au souci de gagner leur vie. La grande gagnante de ce glissement, à moins qu’elle ne soit le glissement lui-même, est la communication, «avec ce mélange terrifiant du politique et du divertissement.» Et Nicolas Castro de rappeler combien, acceptées par les dirigeants, les questions les plus vulgaires ont abîmé le débat public. Le film, qui vise en premier lieu le monde politique et les milieux journalistiques, énumère quelques célébrités.
Quatre personnages-types sont développés. Le journaliste de gauche (Pio Marmaï), l’ambitieux qui réussit (Gérard Proust), l’homme peu formé qui fait fortune dans le sexe (Ramzy), la militante confrontée à la réalité du pouvoir (Laetitia Casta). Le microcosme parisien est au premierplan; dans le fond, en province, le patron âgé (André Dussollier) symbolise la génération qui ne se reconnaît plus dans l’époque contemporaine. Par un judicieux habillage d’archives et par l’effet de raccourci, le scénario éclaire le changement. Castro retrouve les tics et appuie le trait. Son observation parfois cruelle ne semble pas laisser beaucoup d’espoir à une société plus responsable. Mais Des lendemains qui chantent n’est qu’une comédie… Autrement dit, tout n’est peut-être pas perdu!
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 12 |
Daniel Grivel | 12 |