The Face of love

Ce film appartient à la catégorie «sans mystère». Invraisemblable et cependant cousu de fil blanc dès les premières scènes, il se termine en esquivantsoigneusement le vrai sujet: peut-on aimer pour elle-même une personne qui s’avère être le sosie de celle dont on a été amoureux des années durant? N’est-ce pas plutôt une tentative de ressusciter une relation définitivement perdue? Que peut ressentir la personne aimée dans de telles conditions? Arie Posin ne s’embarrasse guère de ces questions.

Plaçant son couple dans un milieu idéal, riche, amoureux de l’art, vivant dans des maisons si impeccables qu’elles ont l’air inhabitées, abandonnant son travail sans prévenir pour des futilités, bref, une ambiance lisse, un décor parfait. Tous les ingrédients de la romance sont au rendez-vous, annulant du même coup un éventuel intérêt. Car, aussi éloigné de la réalité, le couple en question ne peut faire croire à une quelconque vérité. Ni même éveiller de la compassion, malgré le souci tire-larmes du scénario. On suivra donc son évolution en espérant que le dénouement ne se fasse pas trop attendre.