Shell

Affiche Shell
Réalisé par Scott Graham
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2012
Durée
Genre Drame
Distributeur looknow
Acteurs Kate Dickie, Chloe Pirrie, Tam Dean Burn, Morven Christie, Iain De Caestecker
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 707

Critique

Shell (Chloé Pirrie) est une jeune fille de dix-sept ans qui vit et travaille avec son père dans une station-service paumée au milieu de nullepart au fin fond de l’Ecosse. Elle s’étiole au milieu de vallons désolés et battus par les vents, servant les rares clients qui s’aventurent sur cette route perdue dans les Highlands et s’occupant de son père épileptique qui l’a élevée et à qui elle voue un attachement qui frôle l’inceste, cherchant sans cesse à l’enlacer, à l’embrasser et à se blottir tout contre lui dans son lit. Le père (Joseph Mawle), un taiseux, gère du mieux qu’il peut les émotions confuses de sa fille, la repoussant en silence. Livrés à leur solitude, ces deux-là ne communiquent guère. Un jeune mécanicien s’aventure parfois sur cette route pour les beaux yeux de Shell, mais elle, regard de Joconde énigmatique et imperturbable, lui offre son corps, pas sa tendresse.
La solitude tourmentée de la fille et de son père devient vite pesante, leur rapport équivoque oppressant.

On a envie de partir en courant jusqu’au bout de cette route qui passe devant la station d'essence, à la recherche d’un pub animé et bruyant pour sentir la vie. Mais voilà, alentour, il n’y a pas âme qui vive. Alors on se résigne et on attend la fin du film, sans pouvoir s’attacher à ces deux paumés qui s’étiolent dans cette sorte de «Hauts de Hurlevent», parcourus par des cerfs que parfois un véhicule de passage heurte et blesse. Le premier longmétrage de l’écrivain écossais Scott Graham donne de la solitude une vision sinistre  et cafardeuse qui n’arrive pas à nous toucher véritablement.

Appréciations

Nom Notes
8
Daniel Grivel 14
Geneviève Praplan 15