Réalisé par | Hirokazu Kore-eda |
Pays de production | Japon |
Année | 1998 |
Durée | |
Genre | |
Distributeur | trigonfilm |
Acteurs | Takashi Mochizuki, Shiori Satonaka, Satoru Kawashima... |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 392 |
Présenté au Festival international du film de Fribourg en 1999, où il était en compétition, le film de ce jeune réalisateur japonais n'y avait pas obtenu de récompense. Il n'y était pourtant pas passé inaperçu, tant ses qualités sont évidentes. Le propos, d'abord, surprenant et très original: chaque semaine, une vingtaine de personnes se présentent dans un bâtiment qui semble coupé du monde. Elles y sont reçues très civilement par des employés chargés de les «expédier» définitivement dans l'au-delà. Point de crime pourtant dans tout cela. Ces gens sont déjà morts, morts de la mort qui frappe un jour ou l'autre tout le monde, et de diverses manières: vieillesse, accident, maladie, guerre même. Adolescents, jeunes, adultes, vieillards, les voici appelés à regarder ce que fut leur vie, mais non pour une introspection culpabilisante, en vue d'un jugement par exemple, mais pour y cueillir le souvenir qu'ils désirent emporter, puisque tout le reste sera effacé de leur mémoire. Dernier cadeau de la vie en quelque sorte pour être heureux dans l'éternité.
C'est une sorte de retraite paisible dans laquelle chacun est face à soi-même, mais pour garder le meilleur de sa vie. Cette approche de la question que l'on se pose tous sur l'après-mort n'est sans doute pas à première vue dans la ligne de la tradition chrétienne occidentale, mais elle n'est cependant pas très éloignée de l'un des objectifs de cette tradition qui consiste à conduire chacun vers une réconciliation avec soi-même. Car c'est bien ainsi que ce film présente l'entrée dans l'éternité: une réconciliation avec soi-même et toute chose.
Après la vie parle donc du bien et du mal qui marquent toute vie, mais sans ressentiment; l'au-delà est un monde comme au-dessus du bien et du mal.
Il s'ensuit que ce film dont l'action se passe sur les marches de l'au-delà parle surtout de la vie des gens, dans leur banalité comme dans ce qu'elle peut avoir d'unique. Avec un tel sujet, le film aurait pu être morbide, il est tendre et paisible. Il aurait pu être angoissant, il n'est que sérénité, et ne manque pas d'humour. Il invite à poser sur notre propre vie un regard aussi paisible, à y chercher le bon, à jeter le reste aux orties.
Sur le plan formel, relevons la sobriété de la mise en scène qui rend parfaitement l'absence de tout besoin matériel après la vie. Seul bémol: si l'éternité a tout son temps, le film aurait peut-être pu, lui, être raccourci de quinze minutes.
Ancien membre
Nom | Notes |
---|---|
Ancien membre | 14 |
Georges Blanc | 11 |
Daniel Grivel | 16 |
Geneviève Praplan | 17 |
Ancien membre | 14 |
Maurice Terrail | 15 |