Réalisé par | Steven Knight |
Pays de production | Grande-Bretagne, U.S.A. |
Année | 2013 |
Durée | |
Musique | Dickon Hinchliffe |
Genre | Thriller |
Distributeur | Impuls |
Acteurs | Tom Hardy, Olivia Colman, Ruth Wilson, Andrew Scott, Ben Daniels |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 706 |
Au volant de sa voiture dont l'immatriculation est tout un programme (ADIO, à Dieu...), Ivan Locke (remarquable Tom Hardy) se lance dans une course contre la montre. Il a renoncé à rentrer chez lui pour assister à un match crucial de foot avec sa femme et ses deux fils; contremaître brillant, il abandonne la conduite d'un chantier pharaonique (le lendemain, plus de 20'000 camions afflueront pour couler des fondations en béton). En fait, traumatisé par un père défaillant, il veut, lui, assumer une paternité involontaire: après le succès d'un autre chantier, à la faveur d'une seule nuit un peu trop arrosée, il a couché avec son assistante, qui vient d'entrer à la maternité, ayant perdu prématurément les eaux. Harcelé par les appels de son patron, de son remplaçant, de la future mère, de sa femme, sans s'arrêter de rouler, verrouillé dans sa voiture et dans les ennuis qui se succèdent (y aurait-il un jeu de mots avec «lock», la serrure?), il veut assumer ses responabilités jusqu'au bout et tente de retenir les brins d'une corde qui s'effiloche.
Dans ce qui est sauf erreur son deuxième film en tant que réalisateur, Steven Knight révèle une belle maîtrise de la narration et dirige savamment une progression dramatique allant crescendo. Son héros - car c'en est un à sa manière - est exigeant à l'égard de lui-même et n'hésite pas à prendre des risques (la conduite de nuit par temps de pluie et au téléphone est dangereuse, la technique libérant peut-être les mains mais pas la gamberge). Minimaliste et efficace, la mise en scène respecte l'unité de temps, de lieu et d'action. Un film dense et prenant.
Serge Molla
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 17 |
Georges Blanc | 17 |
Anne-Béatrice Schwab | 15 |