Réalisé par | Hossein Amini |
Pays de production | U.S.A., Grande-Bretagne, France |
Année | 2014 |
Durée | |
Musique | Alberto Iglesias |
Genre | Thriller |
Distributeur | Impuls |
Acteurs | Kirsten Dunst, Viggo Mortensen, Oscar Isaac, Daisy Bevan, Yi?it Öz?ener |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 705 |
Le scénario est tiré d’un roman de Patricia Highsmith, autant dire qu’il est solide. Ajoutez à cela le talent pour l’adaptation du réalisateur iranien Hossein Amini, et les amateurs de films policiers seront comblés.
Début des années soixante. Rydal (Oscar Isaac) est guide touristique à Athènes et volontiers arnaqueur. Un jour, il remarque un couple élégant qui se complaît dans les ruines du Parthénon, puis les retrouve dans les ruelles de la ville antique. Chester (Viggo Mortensen) et Colette (Kirsten Dunst) se sentent observés; voulant en avoir le cœur net, elle engage la conversation. Le trio sympathise et passe la soirée ensemble. Mais de retour au Grand Hôtel, Chester reçoit une visite très embarrassante.
Pas d’explosions, pas de courses de voiture, pas de sang, voici un policier construit et réalisé à la façon d’autrefois, dans un élégant classicisme. Il n’y a pas de retentissants effets spéciaux pour effacer le sujet central: un homme poursuivi qui tente de se sauver par la fuite en avant, des êtres humains fragiles, bousculés par des événements qu’ils ne contrôlent plus. La fêlure des sentiments remplace le spectacle gratuit.
Le cadre est magnifique, que reprocher à Athènes? Il reste (trop?) beau, éclairé par la belle lumière du Levant, lorsque les personnages passent du tourisme à la fuite, aux étapes dans les tavernes et les hôtels locaux, avec des indigènes qui parlent la langue du pays. George Clooney aurait dû s’en inspirer pour son Monument’s men.
Ce qui réussit surtout à Hossein Amini, c’est la qualité de l’ambiance. Il sait faire sourdre une angoisse qui s’affirme peu à peu. L’image n’y pas étrangère, notamment par la multiplication des points de vue de la caméra dans certaines séquences, qui accentue le désarroi des personnages. On pressent que ces derniers cachent un double fond, qu’il y a plus encore derrière l’intrigue policière, que celle-ci, peut-être, révélera autre chose.
Cliché parfois, sans souci d’invention formelle, Two faces of January propose un divertissement bien cousu, esthétique, chargé de tensions, qui tient en haleine jusqu’à la fin.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 12 |
Daniel Grivel | 12 |
Anne-Béatrice Schwab | 13 |
Georges Blanc | 10 |
Antoine Rochat | 8 |
Nadia Roch | 13 |