Jersey Boys

Affiche Jersey Boys
Réalisé par Clint Eastwood
Pays de production U.S.A.
Année 2014
Durée
Genre Musical, Biopic
Distributeur foxwarner
Acteurs Christopher Walken, John Lloyd Young, Francesca Eastwood, Ashley Leilani, Vincent Piazza
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 705
Bande annonce (Allociné)

Critique

On connaissait l’amour de Clint Eastwood pour le jazz et le blues, notamment à travers Bird, le film qu’il réalisa en 1988 sur la vie de Charlie Parker, mais aussi Piano Blues, documentaire sorti en 2003 avec Ray Charles et Dave Brubeck. Avec les Jersey Boys, il s’attaque à la musique pop en adaptant au cinéma la comédie musicale qui fait un triomphe à Broadway depuis huit ans et qui raconte les hauts et les bas d’un groupe de légende aux Etats-Unis dans les années 60, The Four Seasons, qui, de ses tubes devenus mythiques comme «Big girls don’t cry», «Who loves you», «Can’t take my eyes off you» ou «Sherry», rythma la vie des jeunes.
A l’origine de ce quatuor, quatre garçons du New Jersey qui auraient pu mal tourner, tant ils flirtaient avec la mafia, trempaient dans des combines louches et faisaient des casses à la petite semaine. Cette formation musicale fondée par Frankie Valli avec trois autres potes, Bob Gaudio, Tommy DeVito et Nick Massi, fait ses débuts sur des petites scènes, dans des bars et des soirées dansantes. La voix de fausset de Frankie fait des miracles, l’énergie du groupe est communicative. Les portes s’ouvrent, le succès arrive, et avec lui les excès, les déboires aussi, la folie des grandeurs, les querelles,  jusqu’à l’éclatement du groupe. L’histoire est authentique et les comédiens qui viennent du théâtre sont si vraisemblables qu’on se met à penser que ce sont les vrais Jersey Boys qui jouent et chantent. Les tubes s’enchaînent, un brin lassants au bout de deux heures, d’autant plus qu’ils n’ont pas vraiment marqué les mémoires en Europe, du moins pas celles des teen-agers des années 60, plus fans des Platters,du Golden Gate Quartet ou de Mahalia Jackson que de ces quatre garçons de Newark. L’époque est très bien restituée avec parfois une touche sépia, mais le film n’en finit pas de durer - plus de deux heures -, sans que la vie de ces quatre musiciens issus des milieux pauvres de Newark nous tienne vraiment en haleine, et que leur musique nous emporte véritablement.
Nicole Métral


Etant l'aîné de Nicole Métral, je pense avoir un peu d'avance sur elle quant aux groupes de chanteurs étasuniens qui ont secoué nos jeunes années. Certes, The Four Seasons ont été plus célèbres outre-Atlantique, mais quelques-uns de leurs standards sont parvenus alors jusqu'à nous. Musicalement, je me suis régalé; les citations étaient peut-être un peu longuettes mais expliquaient bien l'évolution du quatuor.
Mais surtout, surtout, le vieux Clint reste un sacré cinéaste: il sait manier la caméra comme personne, capte admirablement les moments d'émotion, sait distiller l'humour (Christopher Walken en vieux parrain mafieux civilisé est délectable), maîtrise en virtuose les éléments de la reconstitution d'époque (décors, costumes, voitures), crée les ambiances; une fois encore, il célèbre l'amitié et la fidélité à la parole donnée.
Les vieux chnoques dans mon genre, qui ont aimé Bronx Tales, goûteront ce plaisir «vintage», comme on dit en français d'aujourd'hui...

Daniel Grivel

 

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
11
Daniel Grivel 16
Geneviève Praplan 15
Antoine Rochat 14
Anne-Béatrice Schwab 15
Serge Molla 14