La belle vie

Affiche La belle vie
Réalisé par Jean Denizot
Pays de production France
Année 2013
Durée
Musique Luc Meilland
Genre Drame
Distributeur xnix
Acteurs Jean-Philippe Écoffey, Jules Pelissier, Zacharie Chasseriaud, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 703
Bande annonce (Allociné)

Critique

Voilà plus de dix ans que Sylvain (Zacharie Chasseriaud) et son frère aîné Pierre (Jules Pélissier) se cachent avec leur père Yves (Nicolas Bouchaud) sur les routes de France. C’est le divorce parental et les décisions juridiques qui ont poussé Yves à enlever et élever ses deux enfants - ils ont maintenant 15 et 18 ans -, mais cette cavale sans fin les prive, disent-ils, des joies de leur âge. Au moment où les gendarmes retrouvent leur piste, Pierre choisit de s’en aller, tandis que Sylvain continuera de vivre avec son père, sur une île de la Loire. Il y rencontrera Gilda (Solène Rigot), une adolescente sensuelle et aguicheuse: première fille, premières amourettes…

Cette histoire s’inspire d’un fait divers qui a défrayé la chronique en 2009. Le cinéaste Jean Denizot s’est posé la question de savoir comment un père avait pu vivre si longtemps dans la clandestinité et la précarité. Le film s’attache plus précisément au moment où les enfants, devenus adolescents, commencent à se demander si c’est vraiment «la belle vie» que de se trouver ainsi largués, avec leur père comme geôlier.

Le réalisateur donne ici une large place à la nature, avec laquelle ses personnages sont souvent en interaction, mais une musique omniprésente étouffe parfois les images. Le film laisse perplexe, balançant continuellement entre une amorce de réflexion sur des sujets d’une gravité certaine et des situations beaucoup plus banales (la rencontre entre Sylvain et Gilda reste une bluette et le film glisse alors vers l’anecdotique). On peine à adhérer à ce road-movie (en ital.) familial avec une figure de père si ambivalente. La fin restera ouverte.

Il n’est pas facile de s’inspirer d’un fait divers, parce que les marges de manœuvre du récit sont souvent étroites et qu’il faut trouver une forme adéquate. Le film de Denizot est sincère, mais manque de souffle et de rythme. Quant à son écriture (mise en scène quelconque et dialogues souvent laborieux), proche de celle d’un téléfilm, elle n’emporte pas l’adhésion.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 10
Philippe Thonney 12
Daniel Grivel 10