L'Armée du salut

Affiche L'Armée du salut
Réalisé par Abdellah Taïa
Pays de production France, Suisse, Maroc
Année 2013
Durée
Genre Drame
Distributeur moadistribution
Acteurs Frédéric Landenberg, Karim Ait M'Hand, Saïd Mrini, Amine Ennaji, Hamza Slaoui
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 703
Bande annonce (Allociné)

Critique

Abdellah (Saïd Mrini pour les jeunes années, Karim Ait M'Hand pour le personnage adulte) est né et a grandi dans un quartier populaire de Casablanca, au sein d'une famille tenant du gynécée dominé par une mère possessive et manipulatrice (Malika El Hamaoui). Homosexuel, il se donne (se vend?) à la sauvette et semble amoureux de son frère Slimane (Amine Ennaji), qui essaie de se sortir de la mouise en cultivant la langue française, celle des riches... Tout comme Flaubert est Madame Bovary, le réalisateur Abdellah Taïa, auteur du roman L'armée du Salut, est Abdellah. Par petites touches, il dresse le portrait d'un prolétariat marocain tissé de non-dits et étouffé par une ambiance oppressante.

Avec les années, Abdellah ne rêve plus que de se sortir de l'ornière familiale; il s'abandonne à la langue française, drague Jean, professeur d'université genevois (Frédéric Langenberg), qui lui décroche une bourse d'études dans la cité de Calvin. Le jeune homme débarque trop tôt en Suisse, vit d'expédients et et finit par loger à l'Armée du Salut où, tel le fils prodigue, à l'écoute d'une chanson ayant bercé son enfance, il rentre en lui-même et pleure d'avoir trahi ses racines.

Le film a reçu le Prix spécial du jury du Festival Tous Ecrans 2013. Il est vrai que son approche sensible et minimaliste d'un jeune Marocain qui se cherche ne laisse pas indifférent; pour un premier opus, il révèle une belle maîtrise de la caméra, de l'ellipse et de la direction d'acteurs.

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 13