May in the Summer

Affiche May in the Summer
Réalisé par Cherien Dabis
Pays de production Jordanie
Année 2013
Durée
Musique Kareem Roustom
Genre Comédie, Drame
Distributeur xnix
Acteurs Hiam Abbass, Bill Pullman, Cherien Dabis, Alia Shawkat, Nadine Malouf
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 702
Bande annonce (Allociné)

Critique

Avec Amerrika (2009) la réalisatrice palestino-jordanienne Cherien Dabis avait dressé le beau portrait d’une Palestinienne qui quittait son pays pour aller s’installer aux Etats-Unis. Une intégration qui se révélait par la suite difficile…
Avec May in the Summer, c’est un peu la démarche inverse. May Brennan (Cherien Dabis) vit à New York et vient de publier un livre à succès. Jordanienne et chrétienne, elle retourne à Amman pour y passer ses vacances et préparer son mariage avec Ziad, Américain et musulman de confession. Les retrouvailles avec la famille sont complexes, la mère de May, Nadine (Hiam Abbass), chrétienne et divorcée, admettant mal ce mariage. May a deux sœurs, Dalia (Alia Shawkat) et Yasmine (Nadine Malouf), mais elles ne lui seront pas d’un grand secours dans toutes les discussions et les tensions qui vont s’installer. Les affaires iront brinqueballant, incitant May à remettre ses choix de vie en question…
Née aux Etats-Unis de parents d’origine palestino-jordanienmne, la réalisatrice a voulu, pour son deuxième film, parler de son pays d’origine : «Cette ville d’Amman symbolise la parfaite convergence des deux identités qui me constituent» dit-elle. On pouvait donc s’attendre à une intéressante confrontation de deux cultures – Amérique et Proche-Orient - , mais le film ne tient pas ses promesses. Les vraies questions sont escamotées, se limitant à des conflits d’ordre relationnel, et la cinéaste aborde superficiellement beaucoup de problèmes (la vie conjugale, l’importance des souvenirs d’enfance, l’homosexualité), utilise artificiellement certains événements pour susciter l’émotion (les infarctus du père) et dilue toute l’histoire dans une mouvance un peu molle (les gamineries sur la plage, les soirées «disco», les amourettes diverses). La cinéaste a sans doute trop chargé ses épaules: scénariste, réalisatrice, actrice principale et productrice, elle ne parvient pas à donner forme à cette évocation d’une tranche de vie d’une quinzaine de jours construite en plusieurs volets et ponctuée de proverbes jordaniens. On ne sait trop de quoi vivent tous ces personnages et le récit ne paraît pas toujours très bien intégré dans le pays. 

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11
Daniel Grivel 11