Hunting Elephants

Très intelligent et précoce, Yonatan (Gil Blank) est la cible de camarades de classe envieux et de professeurs taquins. Sa mère Dorit (Yaël Abecassis) le houspille, on ne sait trop pourquoi, mais il s’entend bien avec son père. Tout se gâte lorsque ce dernier,employé dans une banque, meurt d’une crise cardiaque sur son lieu de travail. Yonatan doit alors assumer cette disparition, tandis que sa mère tombe dans les bras du directeur de la susdite banque - qui par ailleurs refuse d’assumer ses responsabilités financières dans ce décès. Avec l’aide de son grand-père Elyahu (Sasson Gabai), de Nick (MoniMoshonov), ami de ce dernier, et de Michael Simpson (Patrick Stewart), lord britannique (et ancien comédien) excentrique tombé en disgrâce, le jeune Yonatan concocte le projet farfelu de braquer la banque où travaillait son père. Cela pour sauver sa famille de la ruine.

Les premières séquences de Hunting Elephants démarrent comme une comédie, mais très vite la machine se met à grincer. La mort du père, les vilenies des camarades, des imbroglios familiaux très compliqués, de mauvaises affaires immobilières, des problèmes liés au troisième âge, à la maladie et à la mort, un banquier profiteur et des individus retors s’en viennent compliquer la donne. Le film israélien de Reshe fLevi, présenté comme une comédie glisse, alors vers le mélodrame ou la tragi-comédie, vers le policier ou l’aventure.

Un film hybride, un peufourre-tout, où s’enferre le réalisateur. L’histoire de ces trois «éléphants», de ces trois pépères qui cherchent à quitter leur EMS pour sauver la famille de Yonatan en organisant un hold-up, ne tient guère le coup : les digressions sont trop nombreuses, les dialogues inondent  les images et même si le casting est excellent, le film s’en va dans toutes les directions.