Critique
Quel abîme sépare les bonnes intentions des réalités les plus terre à terre! C'est ce qu'on se dit en lisant dans le dossier de presse les propos de Jérôme de Missolz, venu du documentaire et qui signe ici son premier long métrage. Le film est fait de séquences brûlantes où l'amour physique est envahissant, sans qu'il y ait de narration ni de fil rouge, si ce n'est un homme - quasi nu et muet - qui subit l'assaut de femmes insatiables, carnassières et impudiques. La force du film - qui peut être une force de rejet - tient essentiellement aux propos dont l'obscénité dépasse celle des images.
Que sont devenues Christine Boisson et Fabienne Babe dans cette mécanique qui réduit la femme à n'être que pulsion vampirique? Et l'amour dans tout ça?
Maurice Terrail