Réalisé par | Roberto Andò |
Pays de production | Italie |
Année | 2013 |
Durée | |
Musique | Marco Betta |
Genre | Comédie |
Distributeur | xnix |
Acteurs | Valeria Bruni Tedeschi, Toni Servillo, Valerio Mastandrea, Michela Cescon, Anna Bonaiuto |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 695 |
Le pouvoir use les personnalités politiques. Il use aussi les populations. A Rome, Enrico Olivero (Toni Servillo) ne trouve plus les mots pour stimuler son parti, alors que les sondages le donnent perdant pour la prochaine bataille. Epuisé, il prend congé sans rien dire, laissant un mot sibyllin à l’attention d’Andrea (Valerio Mastandrea), son conseiller personnel. Pour celui-ci, cette disparition est une catastrophe. Que dire aux membres du parti, aux journalistes, aux électeurs? Comment assurer la suite d’une campagne qui, déjà, s’avérait si difficile? L’épouse du député a une idée… osée, certes, mais qui ne risque rien n’a rien!
Le réalisateur Roberto Andò n’assomme pas les spectateurs avec une réflexion politique. Son film, tout en finesse, avance de surprise en surprise, avec beaucoup d’humour. L’intrigue se noue de manière à esquisser les bonnes questions, celles que les citoyens posent constamment sans en recevoir les bonnes réponses. En quelque sorte, on remplace la politique par la philosophie et la poésie…
Et tout s’arrange? Certes non! Ce serait trop simple. Mais la substitution modifie les points de vue, change le regard sur les choses. Avant tout, on abandonne les masques et on s’efforce d’être soi-même. On se souvient des autres, de ceux qui vont voter et dont la vie n’est pas simple. En passant, on assène quelques vérités aux journalistes toujours enclins à la facilité.
Scandés discrètement, mais non sans ironie, par le thème du destin de «La forza del destino» de Verdi, les malheurs - et bonheurs - d’Enrico Olivero s’énumèrent dans le jeu habile de Toni Servillo, ici dédoublé pour les besoins de la cause. Le montage serré oppose le député qui réussit au député qui rate, tandis que le dernier réfléchit à son passé et réanime sa vraie personnalité.
Viva la libertà est une joyeuse satire du monde qui nous gouverne. Evoquant l’Italie, elle pourrait sans peine se généraliser aux autres pays, tant il est vrai que les personnalités politiques, où qu’elles travaillent, oublient la réalité subie par leurs concitoyens pour se perdre, à peine élues, dans le labyrinthe de la langue de bois.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
---|---|
Geneviève Praplan | 15 |
Georges Blanc | 16 |
Daniel Grivel | 17 |
Anne-Béatrice Schwab | 17 |
Serge Molla | 16 |