L’amour est un crime parfait

Affiche L’amour est un crime parfait
Réalisé par Jean-Marie, Arnaud Larrieu
Pays de production France
Année 2013
Durée
Musique Caravaggio
Genre Thriller
Distributeur Vega Film
Acteurs Denis Podalydès, Mathieu Amalric, Karin Viard, Sara Forestier, Maïwenn
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 694
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un intérêt du film est sa localisation. Les frères Larrieu situent l’action dans le canton de Vaud. Ils multiplient les paysages selon une logique qui n’a rien à voir avec la géographie (Megève, la région Rhône-Alpes, Neuchâtel), mais tout avec les besoins du tournage. Le cadre est idyllique, images de montagne, chalet cossu pur bois sous les neiges. Un début de printemps sur le campus de l’Ecole polytechnique de Lausanne le complète, en particulier les superbes ondulations du Rolex Learning Center. Ce dernier est, de fait, un bâtiment de services;  il devient  ici le cadre des cours de littérature que donne un professeur très étrange.
Marc (Mathieu Amalric) a la réputation justifiée de courtiser les plus belles étudiantes de son cours. Ce soir-là, il invite Barbara dans le chalet très retiré où il vit avec sa sœur Marianne (Karin Viard). Les jours suivants, la jeune fille ne reparaît pas. Très inquiète, sa mère (Maïwenn) vient à l’université chercher des indices auprès du professeur de littérature, qui se laisse impressionner par cette femme.
Très vite, l’ambiguïté donne le ton du récit. A partir d’une disparition dont personne ne sait rien, le scénario esquisse des questions sur des relations incestueuses, la force destructrice du passé sur le présent, les effets pervers d’un trouble psychique. Toute l’action se passe hors champ, laissant à l’image les miasmes d’une atmosphère suspecte qui déflore à peine le cadre lisse d’un chromo!
L’équivoque est ce que ce film policier rend le mieux. Et pour cela, il faut donner la palme à Mathieu Amalric, excellent comédien, qui réussit jusqu’au bout à faire de Marc un personnage dont on ne sait jamais s’il est innocent ou coupable. Pour le reste, L’amour est un crime parfait pèche par esthétisme et par manque de tension. Il faut dire que ce scénario tiré d’un roman de Philippe Djian (Incidences, Gallimard, 2010) est un peu prétentieux; on n ‘y croit pas assez pour se laisser prendre aux pièges qu’il veut tendre…

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Daniel Grivel 11
Anne-Béatrice Schwab 13