Du sang et des larmes

Affiche Du sang et des larmes
Réalisé par Peter Berg
Titre original Lone Survivor
Pays de production U.S.A.
Année 2013
Durée
Musique Steve Jablonsky, Explosions in the Sky
Genre Guerre, Action, Drame
Distributeur Impuls.
Acteurs Mark Wahlberg, Ben Foster, Emile Hirsch, Taylor Kitsch, Yousuf Azami
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 694
Bande annonce (Allociné)

Critique

L'acteur puis réalisateur Peter Berg (Battleship, 2012) ne fait pas dans la dentelle. Son film commence par une succession de flashes à la Full Metal Jacket montrant l'entraînement et la sélection impitoyables des Navy Seals, force spéciale de la marine étasunienne appelée à intervenir par air, par terre et par mer. En 2005, un commando participe à une opération en Afghanistan: il s'agit de localiser et d'éliminer un redoutable chef taliban. Quatre Seals sont héliportés dans un massif montagneux dominant un village où la présence de l'ennemi a été signalée. Grâce à leurs fusils à lunette, ils repèrent en effet le chef taliban et ses hommes mais ont des difficultés de liaison avec les arrières. Malgré leur camouflage, ils sont découverts par des bergers à qui, après un intense débat sur les droits des gens en temps de guerre, ils laissent la vie sauve; l'un des rescapés s'empresse d'alerter les talibans qui cernent les quatre soldats. Comme l'indique le titre original, un seul survivra, Marcus Luttrell (incarné par Mark Wahlberg), qui a fait un livre de cette épopée.

Patriotard et militariste, Du sang et des larmes  fait se succéder canardages, bombardements et cascades sans beaucoup se soucier de contextualiser l'action. Il y a d'un côté la puissante machinerie étasunienne - avec quelques ratés -, de l'autre la guérilla artisanale des rebelles afghans, mais l'histoire pourrait se dérouler sur n'importe quel théâtre d'opérations et montre - qui en douterait? - que la guerre n'est pas une promenade de santé. Tout au plus apprend-on que les «bons» Pachtounes respectent les lois de l'hospitalité, protégant la vie de ceux qui sont leur hôtes, ce qui vaut à Marcus Luttrell de survivre, après le largage d'un tapis de bombes sur le village où l'on se demande comment les projectiles ont sélectionné les méchants et épargné les gentils... Investis d'une mission, le réalisateur et plusieurs acteurs ont sacrifié une partie de leur salaire - cela ne donne-t-il pas à penser que le film fleure un peu la propagande?

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 6