Suzanne

Affiche Suzanne
Réalisé par Katell Quillévéré
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Verity Susman
Genre Drame
Distributeur agorafilms
Acteurs Adèle Haenel, Sara Forestier, François Damiens, Corinne Masiero, Paul Hamy
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 693
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un film assez lourd et maladroit qui décrit une descente aux enfers vécue par une victime de ses mauvais choix, de ses mauvaises rencontres. Suzanne (Sara Forestier) et sa sœur Maria (Adèle Haenel), orphelines de leur mère, sont élevées très jeunes par leur père qui fait de son mieux. En grandissant, Suzanne va accumuler les bêtises et les erreurs, qui gâcheront sa vie et celle de ses proches.
Le film sort très vite du concept éculé de l'ado à problèmes pour tomber dans une noirceur fabriquée et exagérée. Lors de sa fuite, de sa cavale, rien n'est épargné à l'héroïne et à sa famille: prison, drogue, abandon d'enfant, crises de larmes, accident de voiture... comme si Zola en avait signé le synopsis.
Cette surenchère, ainsi que la transparence de la fade Sara Forestier, empêchent d'entrer  pleinement dans le film; à sa décharge, dans son rôle de victime perpétuelle et introvertie, elle n'a paradoxalement pas grand-chose à faire. La réalisatrice ne prend même pas le temps de lui faire jouer ses doutes et ses légitimes questionnements, pas plus d’ailleurs que sa joie, devant sa précoce maternité: tout cela est expédié en vingt secondes. Les autres acteurs, l’amuseur cathodique belge François Damiens en tête, sont excellents. Mais malheureusement au service d'une histoire maniaquement déprimante, voulue comme telle, et tellement qu'elle en devient presque irréelle.

Philippe Thonney


Un père veuf, deux filles, dont Suzanne. Dès l’adolescence, où elle devient mère d’un petit garçon, Suzanne conjugue insouciance et vie au jour le jour, où, plus que l’insertion sociale et professionnelle l’amour dicte ses choix. Aussi son parcours devient-il rapidement  accidenté, alors que si son père peine à accepter et assumer les problèmes de la sa fille cadette, elle bénéficie de l’indéfectible soutien de sa sœur aînée. Sara Forestier (Suzanne) et François Damiens (le père) portent ce film où la figure de l’enfant rouvre l’espace et l’avenir. En effet, tant le fils de Suzanne que plus tard Solange, sa fille, apportent quelque espérance dans un monde où les adultes tentent de (sur)vivre et croient qu’il suffit  de «combiner». Ainsi Suzanne et son ami estiment-ils pouvoir soumettre la réalité à leurs rêves et échapper ainsi aux conséquences de leurs actes. Autant dire qu’un jour ou l’autre les jeux de ces adultes immatures conduisent à un «rien ne va plus».

Serge Molla

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 10
Daniel Grivel 9
Georges Blanc 10
Serge Molla 14
Geneviève Praplan 15