All is lost

Affiche All is lost
Réalisé par Jeffrey C. Chandor
Pays de production U.S.A.
Année 2013
Durée
Musique Alex Ebert
Genre Drame, Aventure
Distributeur universal
Acteurs Robert Redford
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 692
Bande annonce (Allociné)

Critique

Présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes, ce film a aussi concouru au Festival de Deauville, où il a remporté le Prix du jury. C'est dire si ce long métrage attire quelque attention, à commencer par la prestation de Robert Redford, qui porte seul la responsabilité de sa réussite.
Perdu au milieu de l'Océan Indien, un homme est réveillé en sursaut. Son voilier percute un conteneur flottant à la dérive. Un trou dans la coque de son navire le contraint à des réparations ingénieuses mais qui, face aux tempêtes, ne résisteront pas. Commence alors une véritable lutte pour survivre face aux éléments naturels qui se déchaînent. La force mentale et la puissance de l'instinct de survie sont des éléments-clés de l'histoire. A chaque nouvelle épreuve, cet homme trouve des solutions: ses gestes sont lents, réfléchis et sans excès. Le temps est compté et il s'agit d'analyser froidement la situation, sans perdre une minute, pour ne garder que l'essentiel. Au fur et à mesure de ce naufrage, les sacrifices sont pensés uniquement dans le but d'échapper à la noyade.
Contrairement au film d'Ang Lee, L'Odyssée de Pi (2012), qui ressemblait à un conte, ce film nage ou plutôt sombre en plein réalisme. On assiste à une sorte de huis clos au milieu de l'infini, entre ciel et mer. On ne connaît rien de ce personnage solitaire, ni son nom, ni son passé. Quelques mots à ses proches en introduction sont les seules paroles du film. La narration minimaliste contraste avec la dimension dramatique, qui ne tombe cependant jamais dans l'exagération larmoyante.
Cependant, pour les terriens qui n'ont pas le pied marin, cette lutte pour survivre est angoissante, longue et surtout semble impossible. La résistance physique de ce septuagénaire, qui ne cède jamais (ou très peu) au désespoir, le rend inaccessible. La solitude de cet homme perdu en plein océan finit par nous gagner... et paradoxalement par nous lasser. Mais les amateurs de nautisme se retrouveront certainement...

Nadia Roch

 


Dans son deuxième long métrage, le réalisateur de Margin Call «fait fort» dans tous les sens du terme: un film quasi muet, à un seul personnage, avec pour décor un voilier et l'océan Indien. L'homme (magistralement interprété par Robert Redford) navigue en solitaire; alors qu'il est à près de 3'000 km de Sumatra, il est tiré de son sommeil par un choc accompagné d'un sinistre craquement et constate que la coque de son 12 mètres a été éperonnée par un conteneur flottant à la dérive. Sans perdre son sang-froid, il enchaîne méthodiquement les mesures à prendre, ce qui ne l'empêche pas d'être privé de radio et de GPS. Pris dans une tempête effroyable, il parvient de justesse à en réchapper, mais le colmatage de fortune cède et il doit se résoudre à embarquer sur le radeau de survie. Entre les orages, le cagnard, la menace des requins et l'épuisement de ses provisions, il se voit contraint de regarder la mort en face.
Outre son côté documentaire intéressant, le film est très bien fait et comporte de nombreux moments de suspens; le spectateur est littéralement scotché sur son siège pendant la tempête et vibre lorsque le héros s'entaille vilainement le front. Redford mouille plus que sa chemise et Chandor se révèle ici un digne émule de John Boorman, proposant une oeuvre épurée et minimaliste.

 

Daniel Grivel

 

 


 

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 16
Nadia Roch 14
Anne-Béatrice Schwab 12
Philippe Thonney 18
Georges Blanc 14