La Marche

Affiche La Marche
Réalisé par Nabil Ben Yadir
Pays de production France
Année 2013
Durée
Musique Stephen Warbeck
Genre Comédie dramatique
Distributeur jmhdistributions
Acteurs Olivier Gourmet, Vincent Rottiers, Nader Boussandel, Tewfik Jallab, M'Barek Belkouk
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 691
Bande annonce (Allociné)

Critique

Blessé lors d’une bavure policière, Toumi Djaija, jeune habitant d’une banlieue marseillaise, entraîne ses amis dans une marche pacifique contre le racisme et pour l’égalité. Christian Delorme, le curé de la banlieue, aide les jeunes à organiser et réaliser leur projet qui doit prendre corps à Marseille et se terminer à Paris. Cela se passe en été 1983, à une époque où la France voit, indifférente, se commettre des actes racistes odieux.
Trente ans après le succès de cette marche, Nabil Ben Yadir s’en inspire librement pour son deuxième long métrage. «Cet événement résonne très fort aujourd’hui. Qu’un jour des jeunes de banlieue aient pris comme référence Gandhi et la non-violence est à l’antithèse de ce que les médias nous livrent comme image de ces jeunes.»
Dans le film, c’est Mohamed (Tewfik Jallab) qui lance l’idée avec quelques amis. Le prêtre Dubois (Olivier Gourmet) le soutient et réussit à entraîner René (Philippe Nahon), un laitier retraité, Français typique, qui va s’occuper de l’intendance. Les premiers jours, la marche peine à rallier; dans les villes, l’accueil est plutôt chaleureux, mais réduit; il arrive aussi que des agressions fassent douter les protagonistes.
La marche était bon enfant, le film l’est aussi, gonflé par la complicité que peut éveiller une telle démarche. Mais les risques vont de pair, celui de frôler sans cesse les bons sentiments et de composer des personnages un peu trop boy-scout. Pourtant, ce film a le mérite de rappeler ce que fut le racisme anti-arabe à l’époque –a-t-il disparu?-, éclats provoqués par une situation pourrissante dans des banlieues abandonnées au chômage et à la misère. Il évoque la difficulté de maintenir l’idée pacifique face à la provocation et pose un certain nombre de questions pertinentes. Surtout, il rappelle que rien n’est jamais perdu. Certains marcheurs, partis seulement pour être avec leurs amis, ont marché dans leur tête aussi et le chemin qu’ils ont accompli les a fait grandir.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Georges Blanc 12
Nadia Roch 14
Anne-Béatrice Schwab 14