Evasion

Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger dans un film d'action... rien de nouveau! Mais les voir réunis dans une cause commune est un rêve que nourrissaient leurs fans. Les deux vedettes, ayant atteint une certaine maturité, peuvent s'amuser en jouant de leur propre image. L'intrigue se déroule en milieu carcéral. Un ingénieur spécialisé, Ray Breslin (Sylvester Stallone), a rédigé un ouvrage sur la sécurité des prisons. Il en vérifie lui-même son efficacité en se faisant arrêter et en tentant de s'évader.
Un jour, on lui propose de tester la conception révolutionnaire d’une prison ultra moderne, reconnue pour sa sûreté et son efficience. Piégé dans ce complexe à la pointe du progrès, trahi par son mandataire et torturé par un directeur déshumanisé, il se voit contraint de s'allier avec Swan Rottmayer (Arnold Schwarzenegger) pour avoir une chance d'en réchapper.
Une nouvelle histoire en milieu carcéral ne semble a priori guère originale, tant le sujet a déjà été traité au septième art. L'innovation réside cependant dans la modernité des décors, soit la reconstitution d'un bâtiment hautement sécurisé imaginé comme un «open space», dans lequel les détenus sont à l'intérieur de cellules vitrées. On a l'impression d'être dans un palais des glaces, véritable labyrinthe, à la fois artistique et angoissant. Ce côté futuriste très esthétique contraste avec la violence liée à la situation, et surtout avec l'agressivité et la cruauté des geôliers. L'abus de pouvoir et les tortures sont au premier plan, de telle manière que les détenus apparaissent comme des victimes. La réussite de l'aspect visuel contrebalance un scénario très classique: une histoire d'évasion, servie par des légendes vieillissantes interprétant toujours des héros invincibles.