Worm

Andrew Bowser est le scénariste, le réalisateur et l'acteur principal d'un long métrage en noir et blanc assez singulier, puisqu'il a été tourné en une seule prise en SnorriCam, c'est-à-dire par une petite caméra légère fixée sur le torse du sujet. Ainsi, on ne cesse de voir son visage face à face, tandis que le paysage - et, parfois, des personnages - défile derrière et alentour. Jason Truitt (Andrew Bowser), surnommé Worm, est un petit blanc étasunien vivotant à Guthrie, dans l'Oklahoma. Connu comme le loup blanc dans ce petit patelin, il est aussi dans le collimateur de la police pour avoir commis quelques larcins et dlits plutôt minables. Mais, cette fois, l'affaire est autrement plus grave: il est soupçonné d'avoir commis un double meurtre. Pourchassé, arrêté, s'échappant plusieurs fois, il découvre qu'il est manipulé; pire, sa chère petite Molly est prise en otage pour qu'il aille se livrer et avouer un crime dont il est innocent.
Cette sembre histoire évoque un peu les Pieds-Nickelés,le comique en moins, car le pauvre diable passe de mauvais quarts d'heure et l'on se prend à éprouver de la sympathie pour ce bouc émissaire malgré lui. La méthode de tournage a quand même ses limites, il y a des longueurs et le bégaiement du personnage finit par agacer. Ce qui n'a pas empêché Worm, en ver (!) et contre tout, de récolter le Prix du meilleur long métrage du dernier Lausanne Underground Film Festival.