Violette

Affiche Violette
Réalisé par Martin Provost
Pays de production France, Belgique
Année 2013
Durée
Musique Hugues Tabar-Nouval
Genre Biopic, Drame
Distributeur xnix
Acteurs Jacques Bonnaffé, Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Olivier Gourmet, Catherine Hiegel
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 690
Bande annonce (Allociné)

Critique

Mettre en images le combat contre ses démons et la quête de la paix intérieure à travers le travail de l’écriture, un défi de taille qu’a relevé Martin Provost, le réalisateur de Séraphine. Son dernier film, violette, retrace la vie de Violette Leduc, devenue auteur grâce à sa rencontre avec Simone de Beauvoir qui a reconnu en elle un véritable talent et l’a encouragée sans relâche à écrire son mal de vivre pour ne pas sombrer dans la folie. Un premier livre paraît, «L’asphyxie», qui confirme le don que «le Castor» avait décelé chez la jeune femme venue d’Arras. Mais c’est avec «La bâtarde», autobiographie romanesque éditée en 1964, que Violette Leduc rencontre véritablement le succès. Ses mots sur la sexualité féminine ont choqué à l’époque. Le succès littéraire, qui lui fait notamment côtoyer Maurice Sachs, Jean Genet, Jean-Paul Sartre et Jean Cocteau, n’empêche pas la jeune femme de traverser de graves crises de persécution. Inlassablement, Simone de Beauvoir soutient son travail. En 1970, Violette Leduc publie son dernier livre, «La folie en tête». Deux ans plus tard, elle meurt d’un cancer du sein.
Martin Provost a choisi Emmanuelle Devos pour interpréter Violette Leduc et Sandrine Kiberlain pour incarner l’auteur du «Deuxième sexe». Cette dernière ne convainc pas entièrement, tant on a encore à l’esprit l’image de Simone de Beauvoir. Le réalisateur a pris le parti de filmer ses personnages très souvent de dos dans des décors traités comme des tableaux et plongés dans une lumière glauque qui souligne la misère dans laquelle se trouvait Violette Leduc pendant et après la guerre, vivotant  en faisant du marché noir. Il prend son temps pour nous conter cette vie étriquée, essentiellement tournée sur soi, qui cahote entre écriture, échecs amoureux - Violette Leduc aime aussi bien les femmes que les hommes mais se retrouve en fin de compte toujours seule – et émancipation. Il réussit à nous donner envie de lire Violette Leduc. Mais son film, qui dure plus de deux heures, aurait gagné à être raccourci d’une bonne trentaine de minutes afin de nous éviter quelques bâillements.

Appréciations

Nom Notes
13
Daniel Grivel 16