La Stratégie Ender

En 1985, le romancier Orson Scott Card publie Ender's Game, roman de science-fiction qui est son livre le plus célèbre, couronné par deux prix littéraires. Il refusa pendant des années de céder ses droits pour en faire un film, ne se laissant convaincre que dernièrement. Peut-être aurait-il dû camper sur ses positions…
Nous découvrons donc dans ce film l’histoire de ce gamin surdoué qui, dans le futur, va se retrouver enrôlé dans une école militaire spatiale pour y faire ses classes. Cette phrase ne résume pas le début du film, mais le film tout entier. Et une seule phrase pour résumer deux heures, c’est bien peu… Pour faire passer le temps, le réalisateur a donc abusé d’effets spéciaux réalistes sans être révolutionnaires, et d’interminables scènes de batailles au laser en apesanteur.
Alors pour résumer, qu’est-ce qu’on a? On a Harrison Ford, qui a pris un bon coup de vieux; on a Ben Kingsley, affublé d’un tatouage outrancier sur le visage, et qui retrouve ici Asa Butterfield, son jeune partenaire de Hugo Cabret; et on a des images de synthèse et des effets spéciaux à la pelle. A part ça, rien à signaler. En 1985, Walter Hill réalisait un film intitulé Comment claquer un million de dollars par jour. On peut reprendre ce titre, y ajouter les mots «pour des prunes», et ainsi obtenir le sous-titre parfait pour La Stratégie Ender...