Au bonheur des ogres

Affiche Au bonheur des ogres
Réalisé par Nicolas Bary
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Rolfe Kent
Genre Comédie
Distributeur pathefilms
Acteurs Emir Kusturica, Bérénice Bejo, Thierry Neuvic, Raphaël Personnaz, Guillaume De Tonquédec
Age légal 8 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 688
Bande annonce (Allociné)

Critique

Nicolas Bary a sorti en 2008 Les Enfants de Timpelbach avec Carole Bouquet et Gérard Depardieu, adaptation du roman de Henry Winterfeld. Avec ce deuxième long métrage, il s’attaque à un poids lourd de la littérature.

 

Depuis la parution en 1985 de «Au bonheur des ogres», suivie de cinq autres titres, le succès de la saga Malaussène a fait de Daniel Pennac un écrivain lu et loué dans tous les milieux et par tous les âges. Nicolas Bary est le premier réalisateur à avoir obtenu le feu vert de l’auteur pour porter à l’écran une tranche de vie de cette famille si décalée, colorée et vivante.

Vu le degré d’imprégnation des personnages de Pennac dans l’imaginaire de plusieurs générations de lecteurs, le défi était de taille pour le jeune réalisateur: ne pas être fidèle à la lettre, mais s’approprier et respecter à la fois l’intrigue et l’univers de l’auteur, tout en prenant des libertés et en créant un univers cinématographique original. Reconnaissons que, pour une première adaptation, c’est mission accomplie. Avec plaisir et le sourire nous suivons les aventures de Benjamin Malaussène (Raphaël Personnaz), bouc émissaire attitré du grand magasin «Au Bonheur Parisien». Eternel loser à côté de ses pompes, il assume crânement son invraisemblable famille et les pires vicissitudes, boosté qu’il est par les amis fidèles et par la flamboyante tante Julia (Bérénice Béjo), journaliste et amoureuse de choc. Il y a Sainclair, patron de l’enseigne, et Stojil (un Emir Kusturica parfait dans ce rôle) indispensable figure paternelle. Et aussi un fourmillement d’autres personnages formidablement interprétés, hauts en couleurs et attachants.

Si de nombreuses scènes se déroulent dans l’appartement bohème et foutraque de la famille, c’est «Au Bonheur Parisien» que les événements détonateurs vont se produire. De nombreuses scènes ont été tournées à La Samaritaine, le mythique magasin parisien fermé depuis quelques années.

Cette fantaisie inclassable, drôle et touchante, grave et tragique, relève de styles et genres différents: à la fois conte moderne et poétique, aventures, polar, mélodrame et comédie.   Oublions nos représentations littéraires et laissons-nous emporter par le souffle vivifiant de la tribu Malaussène,  par ce petit vent de liberté et de douce dinguerie frappée d’une pointe de nostalgie. 

Anne-Béatrice Schwab

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 16
Anne-Béatrice Schwab 16