Réalisé par | Joana Hadjithomas, Khalil Joreige |
Pays de production | France, Liban, Qatar |
Année | 2012 |
Durée | |
Musique | Nadim Mishlawi |
Genre | Documentaire |
Distributeur | Urban Distr. |
Acteurs | Jennifer Peedom |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 688 |
Un documentaire qui nous parle d’un événement complètement oublié par l’Histoire. Au Liban, dans les années 60, un professeur dans une petite université et ses étudiants se sont lancés dans la conquête spatiale. De nombreuses images et photos d’archives ainsi que les interviews contemporaines de certains de ces cerveaux nous font revivre cette aventure qui est aujourd’hui inconnue même de la plupart des Libanais.
La première moitié du film est drôle, instructive et passionnante. On y voit les recherches de ces penseurs depuis les balbutiements, avec les progrès et les échecs. Le professeur nous raconte comment, en lançant une fusée de deux mètres, il a failli faire sauter une église et tous ses occupants. L’impression qui se dégage le plus, c’est que l’on a affaire à de vrais savants, curieux et bien intentionnés, alors que les Etats-Unis et l’URSS, qui eux aussi planchaient sur la conquête de l’espace (avec, il est vrai, beaucoup plus de moyens), le faisaient pour des raisons moins scientifiques que politiques. Certaines scènes sont surréalistes, comme celle où l’on apprend que les étudiants mélangeaient eux-mêmes les composants du combustible avec leurs bras… On apprend aussi que malgré le soutien du gouvernement libanais, une certaine grande puissance, à l’autre bout du monde, avait habilement œuvré, y compris financièrement, pour leur faire abandonner leurs travaux.
La deuxième partie, avec ce qu’il reste de cette histoire aujourd’hui, est beaucoup moins prenante. Sans doute cette ces événements sont-ils trop lointains, trop oubliés et trop spécifiquement libanais pour que leur impact contemporain soit vraiment intéressant. Quand au dernier quart d’heure, avec un film d’animation et la pose d’une statue de la fameuse fusée Cèdre 6, il est tout simplement inutile.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 14 |