Train de nuit pour Lisbonne

Affiche Train de nuit pour Lisbonne
Réalisé par Bille August
Pays de production U.S.A., Suisse, Allemagne
Année 2013
Durée
Musique Annette Focks
Genre Drame, Romance, Thriller
Distributeur frenetic
Acteurs Bruno Ganz, Lena Olin, Christopher Lee, Jeremy Irons, Mélanie Laurent
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 688
Bande annonce (Allociné)

Critique

Vieille ville de Berne. Raimund Gregorius (Jeremy Irons), maître de latin, emprunte le pont de Kirchenfeld pour donner son cours dans un collège, lorsqu'il aperçoit une jeune femme en ciré rouge debout sur la rambarde; il se précipite, la saisit et l'emmène dans sa classe pour se sécher de la pluie battante. Mais elle sort sans rien dire et disparaît. Un seul indice: dans un petit livre d'essais en portugais, un billet ferroviaire pour Lisbonne. Gregorius plaque tout pour sauter dans le train de nuit et dévore le bouquin qui le touche en plein coeur. À son arrivée à Lisbonne, il n'a qu'une idée: en savoir plus sur son auteur, Amadeu de Prado (Jack Huston), médecin et poète. Son enquête va se concentrant; alors que la soeur d'Amadeu, Adriana (Charlotte Rampling), lui affirme qu'il ne peut pas le recevoir, Gregorius découvre qu'il repose depuis 1964 dans le caveau de famille. De proche en proche, on remonte dans le temps. Jeune, Amadeu, fils de notable, est inséparable de Jorge O'Kelly (August Diehl, puis Bruno Ganz pour le personnage devenu vieux), fils d'ouvrier; il se distingue par un discours de fin d'année scolaire où il dénonce à mots couverts la dictature salazarienne.
Le film est une adaptation du roman éponyme de Pascal Mercier, Suisse germanophone professeur de philiosophie à Berlin. Il est truffé de retours en arrière de citations profondes que l'on peine un peu à saisir du premier coup et entraîne le spectateur dans un labyrinthe de personnages et de situations, dans un style très classique pour ne pas dire suranné. Outre les acteurs déjà mentionnés, il y a du beau monde (notamment Martina Gedeck, Lena Olin, Tom Courtenay, Christopher Lee), mais on ne sort guère de la galerie de portraits plutôt figés. Est aussi un peu gênant le fait que, à Berne comme à Lisbonne, tout le monde parle anglais... Bille August (qui s'était illustré avec Pelle le Conquérant) aurait peut-être mieux fait de laisser le roman sur sa table de chevet.

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 10
Geneviève Praplan 12
Antoine Rochat 13