Ma mère s'appelle forêt

Affiche Ma mère s'appelle forêt
Réalisé par Rachel Noël
Pays de production
Année 2013
Durée
Genre Documentaire
Distributeur Zinéma
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 687

Critique


À côté de Asi son los hombres, un autre film de femme et de féministe. Rachel Noël est l'adjointe de Lionel Baier à l'ECAL. Ma mère s'appelle forêt est son premier long métrage; il s'ouvre et se ferme par des images qu'elle a elle-même filmées; entre les deux, un montage subtil d'éléments tournés en Super 8 (format inventé en 1965 par Kodak, révolutionnant le cinéma amateur). En effet, à la mort de son père Michel, sa mère Trees (diminutif du prénom hollandais Teres - mais la future réalisatrice l'avait détourné en «arbres» en anglais, d'où la forêt...) lui donne un plein carton de ces fameux bobinots jaunes.
Six heures d'images dont Rachel Noël n'avait aucun souvenir, et qui permettent de suivre l'évolution de la famille, de l'apparition de la jeune Hollandaise au pair à Lausanne dans la vie d'un jeune Français à leur mariage, suivi par la naissance des enfants; l'installation dans un chalet («L'Évasion»...) à Villars-Chesières, où le père ouvre un cabinet de physiothérapeute. Beaucoup de regards: celui de l'amoureux à travers l'objectif, celui de la pimpante jeune femme vers celui qu'elle aime, celui des enfants, celui de la réalisatrice constatant que sa mère n'a jamais eu de loisirs à elle et ouvrant les yeux sur les livres des prophétesses du féminisme (elle est titulaire d'un DEA en études genre de l'Université de Genève). Le commentaire en voix off de Rachel Noël est tendre et nous fait entrer  en douceur, sans voyeurisme, dans l'intimité de ses souvenirs. Attachant.

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 14