Rush

Le titre anglais (Rush) est peu explicite: pas facile d’imaginer où l’on va… Sauf qu’avec Ron Howard on est prévenu: l’auteur de Da Vinci Code, Anges et démons et Raiponce est un spécialiste des films d’action. A noter que ce bon faiseur de films hollywoodiens a tout de même décroché un Oscar en 2001 pour Un homme d'exception.
Rush nous ramène aux années 70, l’âge d’or des courses automobiles de Formule 1. Attachez vos ceintures: Rush retrace la lutte sportive, sur les circuits comme en dehors, des deux fameux pilotes James Hunt (Chris Hemsworth) et Niki Lauda (Daniel Brühl). Le premier, beau gosse et play-boy anglais, issu d’un milieu (très) favorisé, concourt pour les écuries McLaren, tandis que Niki Lauda, tempérament autrichien méthodique et crocheur, est en bisbille avec sa famille et s’engage chez Ferrari.
On se souvient des carrières des deux hommes, et en particulier du grave accident qui faillit coûter le vie à Niki Lauda et qui le laissera défiguré. Ron Howard met en images les courses de l’époque et rappelle les titres de champion du monde de l’Autrichien (1975, à l’âge de 26 ans, puis une seconde fois en 1977) et de l’Anglais (1976, à 29 ans). Sans oublier d’évoquer les vies sentimentales de l’un et de l’autre. Le cinéaste a retrouvé et intégré dans son film bon nombre de documents d’époque et de séquences tournées sur les circuits de F1.
Rush a été tourné en partie sur le célèbre circuit allemand du Nürburgring. Si les moteurs rugissent très fort dès les premières images, les décibels se font peu à peu plus discrets dans la suite. L’attention du spectateur est tenue en haleine par un rythme et un montage soutenus, et les portraits des deux protagonistes – les deux acteurs sont impeccables - ne sont pas dénués d’intérêt.