Ilo Ilo

Affiche Ilo Ilo
Réalisé par Anthony Chen
Pays de production Singapour
Année 2013
Durée
Genre Drame
Distributeur trigonfilm
Acteurs Yann Yann Yeo, Tianwen Chen, Angeli Bayani, Koh Jia Ler, Peter Wee
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 685
Bande annonce (Allociné)

Critique

«Quand j’ai décidé de réaliser mon premier long métrage, raconte Anthony Chen, je savais que je voulais faire quelque chose de très personnel. J’ignorais encore ce que ce serait, puis mes souvenirs d’enfance sont revenus me hanter.» Et c’est de l’un d’eux qu’est née l’idée de ILO ILO; les parents du réalisateur, lorsqu’il était petit garçon, ont eu une bonne pendant huit ans, Teresa. Celle qu’il imagine pour cette comédie pleine de charme porte le même prénom, elle vient de llo Ilo, une province des Philippines.
En 1997, Singapour traverse une forte crise économique, tandis que les clandestins philippins tentent encore d’y gagner leur vie. Teck (Tian Wen Chen) et sa femme Hwee (Yann Yann Yeo travaillent tous les deux et attendent un deuxième enfant. Leur premier, Jiale (Koh Jia Ler), est insupportable depuis que son grand-père n’est plus là pour en faire façon. Les parents décident d’engager Teresa (Angeli Bayani). Considérée comme une intruse par le garçonnet, elle fait de son mieux pour lui inculquer les bonnes manières et gagner la confiance de ses employeurs.
Premier film, petit film… Anthony Chen n’a aucune prétention, «je voulais que ce soit simple et honnête», explique-t-il. Cette modestie fait qu’il touche juste. Attentif à des personnages marqués par les difficultés du pays, il sait les écouter et leur donner le temps de s’exposer dans leur fragilité. La venue de la bonne, jeune femme dans le besoin, semble donner un peu de hauteur à la famille, mais la sympathie prend le dessus et chacun, dès lors, se révèle dans sa vérité.
Une mise en scène économe, une reconstitution sobre, presque pas de musique… toute la place est accordée aux protagonistes qui, peu à peu, prennent corps à l’écran, tandis que se dessine autour d’eux une société singapourienne bien mal connue en Occident.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 12
Geneviève Praplan 15
Anne-Béatrice Schwab 17