Ginger & Rosa

Affiche Ginger & Rosa
Réalisé par Sally Potter
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2012
Durée
Genre Drame
Distributeur filmcoopi
Acteurs Alessandro Nivola, Timothy Spall, Elle Fanning, Christina Hendricks, Alice Englert
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 684
Bande annonce (Allociné)

Critique

Londres, 1962. Ginger et Rosa, deux ados inséparables et un peu «greluches», tentent d’accéder à l’âge adulte. Nées en 1945, l’année d’Hiroshima, elles vivent aujourd’hui le temps de la guerre froide, avec la crise des missiles à Cuba. Demain, se demandent-elles, dans quel genre de monde faudra-t-il vivre? Ginger (Elle Fanning) s’oriente vers le féminisme politique et le militantisme anti-nucléaire, tandis que Rosa (Alice Englert) semble attirée par la révolution sexuelle. Tout cela sur fond de rock contestataire, de cigarettes, de premiers baisers et de révolte anti-parentale.

Dans leurs familles, tout paraît se lézarder. Ginger voit son père quitter la maison, préférant le bateau à voile et les nanas. Elle-même se brouille avec sa mère et tente de vivre – sans succès – chez ce père qui est parti, un personnage au demeurant irritant, mollasson et au passé peu clair. Un père qui finira par séduire sa copine Rosa et lui faire un enfant. D’où une brouille totale entre les deux jeunes femmes. L’évocation finale d’un pardon (?) tombe comme un cheveu sur la soupe.

La cinéaste Sally Potter a tenté de mêler la grande Histoire (celle des années 60) avec la petite (les difficultés de deux adolescentes en crise). L’opération se solde par un échec: les trajectoires de tous les personnages sont mal définies, les événements «poisseux», et l’émotion reste laborieuse. Portrait d’une amitié brisée, le film a été réalisé avec soin, mais l’intrigue reste plate, constituée d’errances et de tableaux familiaux bien tristes. Seuls émergent parfois de cette déconfiture un couple gay et leur amie poète (Timothy Spall, Oliver Platt et Annette Bening), qui ont réussi à conserver quelques miettes de bon sens. Et si la cinéaste est parvenue à créer une excellente complicité entre les deux jeunes personnages féminins, elle a failli à sa tâche au niveau du scénario. Passé la première demi-heure, tout devient prévisible et le récit n’avance plus.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11
Daniel Grivel 12
Geneviève Praplan 12
Georges Blanc 13