Paris à tout prix

Tunisienne par son père, l’actrice Reem Kherici signe un premier film inspiré par des anecdotes qu’elle a vécues. Le fait qu’on lui parle automatiquement arabe lorsqu’elle tend son passeport tunisien, par exemple,  et surtout la difficulté pour sa famille d’accepter son désir de devenir actrice.
Mais c’est dans le milieu de la mode que se situe Paris à tout prix . Maya (Reem Kherici) est styliste, sur le point d’obtenir son diplôme lorsque, coincée par un agent de circulation, elle exhibe un permis de séjour qu’elle a négligé de renouveler. C’est l’expulsion et le retour dans un Maroc qu’elle exècre au point d’avoir coupé les ponts avec sa famille. Sa vie, c’est Paris, son métier et ses soirées clinquantes. A Marrakech où elle arrive en escarpins ridicules, elle va devoir apprendre à devenir raisonnable.
Reem Kherici part de plusieurs bonnes idées, notamment la superficialité des relations et les artifices dans la haute couture, le rejet du pays d’origine pour un migrant, son dépaysement quand il rentre chez lui. Malheureusement, elle n’en approfondit aucune et se contente de mettre en scène des personnages dont la sottise est inacceptable…. Pour faire rire? De fait, la comédie est très lourde. Basée sur la caricature, sans la moindre subtilité dans l’utilisation des clichés, elle suscite rapidement l’ennui  et la frustration.