Opératrice au 911 à Los Angeles, chargée de recevoir et d’aiguiller les appels au secours d’interlocuteurs en détresse, de victimes d’agression ou de témoins d’un accident ou d’un drame, Jordan (Halle Berry) se sent coupable de n’avoir pu faire sauver à temps une adolescente kidnappée qu’elle avait eue au bout du fil six mois auparavant.
Lorsque Casey (Abigail Breslin), une adolescente, appelle à l’aide, enfermée dans le coffre de la voiture de son ravisseur - dont on découvre vite que c’est un tueur en série –, l’opératrice est bien décidée à ne pas foirer cette fois-ci et à tout faire pour retrouver la jeune fille. Elle reste en contact avec elle pour glaner de précieux indices qui permettraient de repérer la voiture du kidnappeur, car le portable qu'une de ses copines avait acheté pour échapper au contrôle de sa mère ne peut être localisé. Une course contre la montre commence, où chaque appel risque d’être le dernier.
Rompu aux séries télévisées, le réalisateur Brad Anderson, qui s’est fait connaître au cinéma avec The Machinist en 2005, a été séduit par le scénario hyperclassique de Richard D'Ovidio et l’univers bourdonnant et méconnu d’une centrale d’appels d’urgence, véritable carrefour de la misère humaine. Les premières vingt minutes nous font découvrir ce lieu et surtout le travail des répondants, délicat et éprouvant sur le plan émotionnel. Il a réussi un thriller de belle facture qui, sans révolutionner le genre, nous offre des gros plans soignés et nous tient en haleine jusqu’à la fin, inattendue. Dommage qu’on ait affublé Halle Berry d’une perruque kitsch à la Angela Davis. Mais sous le postiche, l’actrice défend bien son rôle!