Réalisé par | Baz Luhrmann |
Titre original | The Great Gatsby |
Pays de production | Australie, U.S.A. |
Année | 2013 |
Durée | |
Musique | Craig Armstrong |
Genre | Drame, Romance |
Distributeur | foxwarner |
Acteurs | Leonardo DiCaprio, Isla Fisher, Joel Edgerton, Carey Mulligan, Elizabeth Debicki |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 680 |
Baz Luhrmann revisite l’univers de Francis Scott Fitzgerald en adaptant ce classique à la manière d’un clip vidéo. Le son tonitruant et les images envahissantes sont agressifs, phénomène encore amplifié inutilement par la 3D. Pourtant, ce film, programmé en ouverture de la compétition du festival de Cannes, était très attendu et promettait un spectacle éblouissant.
Malheureusement, le récit reste artificiel et devient ennuyeux, même si l’interprétation est tout à fait honorable. Soulignons tout de même des décors fastueux, des couleurs chatoyantes et des costumes étincelants; mais malgré tous ces atouts, le spectateur peine à être captivé par l’intrigue. Ce chef-d’œuvre de la littérature présente une magnifique mais tragique histoire d’amour, tout en dénonçant le pouvoir destructeur de l’argent.
L’action se déroule dans les années 20, période d’opulence pour certains avant la terrible crise financière de 29. Gatsby (Leonardo DiCaprio), personnage ambigu doté d’une immense fortune, organise des fêtes somptueuses dans le but de revoir son amour de jeunesse Daisy Buchanan (Carey Mulligan). Persuadé que l’argent lui permettra de reconquérir le cœur de sa dulcinée, il sera finalement conduit à sa perte par sa richesse. L’histoire est racontée par Nick Carraday (Tobey Maguire), voisin de Gatsby, qui essaie de percer la personnalité complexe de ce richissime et séduisant gentleman, au sourire d’ange mais au regard de démon.
Fitzgerald aborde la relation entre les différentes classes sociales, à savoir la bourgeoisie et les moins bien nantis. Avec un certain cynisme, il dénonce la superficialité de ce monde de parvenus, insouciants des dégâts et des souffrances provoqués par leurs actes égoïstes. Cette atmosphère est par ailleurs bien rendue dans le film: certaines scènes sont impressionnantes, aussi bien visuellement que narrativement.
Même si le sentiment de déception l’emporte au final, le réalisateur a le mérite de faire du texte initial un scénario des temps modernes. Il donne surtout l’envie de relire la nouvelle ou de revoir l’inoubliable prestation de Robert Redford dans l’adaptation de Jack Clayton en 1974.
Nadia Roch
Nom | Notes |
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Nadia Roch | 13 |
Daniel Grivel | 13 |
Georges Blanc | 13 |
Anne-Béatrice Schwab | 11 |