Réalisé par | Silvio Soldini |
Titre original | Il comandante e la cicogna |
Pays de production | Italie, Suisse, France |
Année | 2012 |
Durée | |
Genre | Comédie |
Distributeur | filmcoopi |
Acteurs | Claudia Gerini, Valerio Mastandrea, Luca Zingaretti, Alba Rohrwacher |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 680 |
Silvio Soldini nous livre un film magnifique, dans la tradition de la comédie italienne. Un véritable coup de cœur…
L’action se passe à Turin, ville dans laquelle est née l’Unité italienne. Fièrement érigée sur son cheval, la statue de Garibaldi constate avec désolation la décadence de la société actuelle et les scènes affligeantes de violence qui se déroulent sous ses yeux.
Le regard que porte le réalisateur sur l’Italie contemporaine est réaliste: il montre le marasme dans lequel les gens tentent de survivre mais sans jamais se départir de son sens de l’humour. Sur un fond social lourd dans un pays en pleine crise, le ton n’en demeure pas moins léger, parfois franchement drôle.
Le récit se construit autour de plusieurs protagonistes, très différents les uns des autres, mais dont les destins finiront par se croiser: une artiste sans le sou, Diana (Alba Rohrwacher), dont l’œuvre ne se vend pas et qui est menacée d’être expulsée de son appartement. Elle est engagée par Me Malaffano (Luca Zingaretti), avocat aux méthodes douteuses qui lui demande de peindre une fresque sur le mur de son étude. Lors de ce travail, elle rencontre Leo (Valerio Mastandrea), un homme veuf, qui a besoin d’un conseil juridique pour aider sa fille Maddalena (Serena Pinto), piégée par le fléau que peut représenter Internet. La vie de ce père n’est pas un long fleuve tranquille: il tente, tant bien que mal, de comprendre ses deux rejetons adolescents et de les élever. Entre le travail et les difficultés qu’il rencontre à gérer et à communiquer avec autrui, il se confie à sa défunte femme, dans un dialogue imaginaire. D’autres caractères entrent en scène et de manière fortuite, leurs chemins se rejoignent.
Le discours est critique mais exprimé avec fraîcheur et subtilité. Les acteurs sont remarquables et nous emmènent dans leur univers. Les personnages, même les plus fourbes, sont attachants. Leur histoire fait penser à un puzzle: chaque pièce trouve sa place et une fois l’ensemble réuni, contribue à former une belle image. On y voit tout de même les traces laissées par la découpe, symbolisant les cicatrices infligées par les épreuves de l’existence. Une comédie ironique, douce et amère qui offre sans aucun doute une bouffée d’oxygène dans ce monde désolant.
Nadia Roch
Nom | Notes |
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Nadia Roch | 18 |
Georges Blanc | 12 |
Daniel Grivel | 18 |