Viramundo. Un voyage musical avec Gilberto Gil

Affiche Viramundo. Un voyage musical avec Gilberto Gil
Réalisé par Pierre-Yves Borgeaud
Pays de production Suisse, France
Genre
Distributeur looknow
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 8 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 680

Critique

Magnifiques sont les traits de cet homme, de ce musicien généreux qui, quelques années durant, fut Ministre de la culture de son pays, le Brésil. Son visage reflète sa générosité, sa simplicité, son amour des (petites) gens, son humanité. Et c’est un bonheur d’être en sa compagnie alors qu’il effectue un long périple à travers l’hémisphère sud et qu’il se rend dans les territoires aborigènes en Australie, dans les townships en Afrique du sud et au cœur de l’Amazonie brésilienne.

Ainsi, au travers de ce documentaire, un dialogue cherche à s’établir entre des communautés locales, souvent méprisées, et « ce grand tout des médias, de l’information et de l’art ». Toutefois, même si la musique tisse le lien entre les lieux et les séquences, même si tombent les barrières de genres entre mélodies traditionnelles, rap ou chanson folk, le voyage ne convînt pas tout à fait. Le récit que nous conte Pierre-Yves Borgeaud n’a pas la force de celui qu’il proposa en 2006 avec RETOUR A GOREE en compagnie du musicien Youssou N’Dour. Certes, il y a des moments forts – et celui où l’on assiste à un rituel aborigène en est un –, mais il en de faibles aussi qui rompent le fil rouge de la narration, comme une rencontre polie mais sans plus avec Peter Garrett, ancien chanteur de Midnight Oil.

Aussi, malgré de belles rencontres musicales, ponctuelles, la « mayonnaise ne prend pas ». Du coup, le voyage manque de cohérence et au final, on aura eu la joie de partager un moment avec Gilberto Gil et Gustavo Di Salva (son fidèle percussionniste), mais pas celui d’avoir assisté à un solide moment de cinéma, tant l’heure et de demi est dépourvue de point de vue. Dommage !

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 11