Perfect Mothers

Lil (Naomi Watts), veuve, et Roz (Robin Wright), deux amies d’enfance s’éprennent de leurs fils respectifs, Ian et Tom. Craignant d’affronter la colère et le jugement de leur entourage, les deux femmes continuent d’entretenir secrètement leurs liaisons au fil des années, jusqu’au jour où leur secret menace de tout détruire. Anne Fontaine campe dans un décor idyllique une réalisation dotée d’une belle distribution qui pèche par le non-choix d’un véritable point de vue. Et du coup, le spectateur peine à s’attacher, voire même à ressentir véritablement ce qu’éprouvent les personnages. Les jeunes gens qui découvrent respectivement l’amour au travers de la mère de leur meilleur ami, sont-ils (é)pris à leur propre jeu? Les mères et finalement grand-mères subissent-elles ou assument-elles? Les conjoints s’effacent-ils si simplement? Point de jugement posé, certes, mais point de repère non plus permettant de véritablement soulever les questions que posait en creux le roman «Les grand-mères », de Doris Lessing, dont est tiré ce scénario. Tout se joue dans une bulle où le léché des images transforme peu à peu en roman-photo amoral ce qui aurait pu être une solide interrogation sur l’amour, la loyauté, le vieillissement. Mais hélas, Anne Fontaine est passée à côté de son sujet.