Critique
C’est en 1900 que paraît Le magicien d’Oz, œuvre du conteur américain L. Frank Baum, grand admirateur d’Andersen et des frères Grimm. Le cycle d’Oz comptera pas moins de 14 tomes dont seul le premier avait été traduit en français. Injustice réparée avec un début de publication intégrale qui s’achèvera en 2016, en français et illustrée, de cette saga dont l’immense succès et l’influence ne se sont jamais démentis dans la littérature enfantine et fantastique anglo-saxonne.
Le magicien d’Oz a fait l’objet de plusieurs adaptations à l’époque du muet, mais c’est la version de Victor Fleming en 1939, avec Judy Garland dans le rôle de Dorothy, qui va connaître un succès universel triomphal et inscrire durablement dans l’imaginaire collectif et la culture populaire américaine son univers fantastique peuplé d’objets qui prennent vie, d’animaux parlants et de personnages pittoresques et imparfaits auxquels tout le monde peut s’identifier.
LE MONDE FANTASTIQUE D’OZ de Sam Raimi rend un vibrant hommage à la comédie musicale de 1939, avec une première partie tournée en noir et blanc. Mais l’histoire se situe en amont des aventures de Dorothy et narre l’odyssée d’Oscar Diggs, l’illusionniste de cirque arnaqueur et coureur de jupons, emporté par sa montgolfière au pays d’Oz et qui en deviendra le fameux magicien.
Au confort de retrouvailles avec les vieilles connaissances de l’imagerie traditionnelle des sorcières et de leurs sortilèges s’ajoutent la découverte de la luxuriance d’un monde onirique original et la création de personnages fantasmagoriques touchants tels la poupée de porcelaine et ce magicien, charlatan de première, tiraillé entre son avidité et sa conscience.
Les effets spéciaux et la 3D prennent là tout leur sens: multiplicateurs de magie, ils provoquent l’émerveillement de celles et ceux qui se laissent entraîner au pays où les rêves deviennent réalité.
Anne-Béatrice Schwab
Appréciations
Nom |
Notes |
Anne-Béatrice Schwab |
15 |
Daniel Grivel |
12 |