A la merveille

Après une histoire d’amour commencée en France, entre Paris et le Mont-Saint-Michel, Marine, 27 ans et mère d’une petite fille, et Neil s’installent en Oklahoma. Mais bien vite, les nuages s’amoncellent alors que le couple peine à faire chanter l’amour comme quelques mois auparavant. Elle rencontre un prêtre rempli de doutes, et lui une ancienne amie d’enfance. Malick poursuit le geste de son The Tree of Life, Palme d’Or à Cannes en 2011, où la qualité esthétique de ses images fait chanter les décors, parfois naturels, et déploie les dimensions courantes. Voix off relative à Dieu, longs plans silencieux qui suspendent la temporalité, s’intègrent avec difficulté dans une histoire d’amour entre une femme-enfant et un compagnon fort silencieux. Faut-il cesser de vouloir comprendre, saisir intellectuellement, et accepter de n’éprouver que des émotions fortes? Peut-être. Mais il faudrait pour cela que les principaux personnages révèlent une densité qu’hélas ils n’ont pas.

Prix Signis lors de La Mostra de Venise 2012