Critique
Après Lincoln, voici Roosevelt… mais alors que Spielberg explore la grande histoire, Roger Michell s’en sert pour asseoir une comédie pâlotte. La grande histoire, dans ce film, c’est le premier voyage que des monarques britanniques font aux Etats-Unis. Cela se passe en 1939. Le roi Georges VI et son épouse Elizabeth - parents de la reine actuelle, Elisabeth II -, séjournent un week-end chez Franklin Roosevelt avec qui ils souhaitent s’allier en vue de la guerre qui menace.
La petite, toute petite histoire est celle d’un Roosevelt (Bill Murray) taquin, coureur de jupons, qui vient de séduire sa lointaine cousine Daisy (Laura Linney). Leur amitié fait merveille pour distraire le président de sa poliomyélite et des affaires de l’Etat: courses à travers bois, collections de timbres et grandes promesses. L’arrivée du couple royal anglais (Samuel West et Olivia Colman) donne lieu à des erreurs de protocoles, à des méconnaissances culturelles que l’amitié s’empresse de faire oublier.
Tout cela sent une bluette qui fleurit dans une belle reconstitution. Une scène touchante rapproche les deux hommes de pouvoir par le biais de leurs handicaps respectifs: Roosevelt a souffert de poliomyélite et Georges VI bégaie. Quelques moments comiques compensent l’absence de rythme et soutiennent de jolies prises de vue. Jolie? C’est le mot qui convient à cette comédie tout entière, attachante mais un peu désuète. A part l’excellente prestation de Bill Murray, qu’en resterait-il si les protagonistes ne portaient pas des noms célèbres?
Note: 9
Geneviève Praplan
Appréciations
Nom |
Notes |
Geneviève Praplan |
9 |
Daniel Grivel |
11 |
Antoine Rochat |
11 |
Anne-Béatrice Schwab |
8 |