Shadow Dancer

Affiche Shadow Dancer
Réalisé par James Marsh
Pays de production Grande-Bretagne, Irlande, France
Année 2012
Durée
Musique Dickon Hinchliffe
Genre Drame
Distributeur Wild Bunch Distribution
Acteurs Gillian Anderson, Clive Owen, Andrea Riseborough, Aidan Gillen, Domhnall Gleeson
N° cinéfeuilles 674
Bande annonce (Allociné)

Critique

De James Marsh, on a pu voir LE FUNAMBULE (2008, voir CF n. 594), passionnant documentaire sur l’acrobate français Philippe Petit). Avec SHADOW DANCER, tiré d’un roman éponyme de Tom Bradby, scénariste du film, on a affaire à d’autres funambules, évoluant sur une corde raide différente mais au moins aussi périlleuse.

Belfast, 1973. Collette, la dizaine d’années, demande à son petit frère d’aller à sa place acheter des cigarettes pour leur père, engagé dans l’IRA. Le gamin est tué par une balle perdue. Vingt ans plus tard, on retrouve Collette (Andrea Riseborough), mère célibataire, déposant un sac piégé dans un corridor du métro de Londres. Grâce aux caméras de surveillance, l’attentat est déjoué et la jeune femme interceptée par des agents du MI5. L’un d’entre eux, Mac Jenkins (Clive Owen), la met sous pression pour la recruter comme taupe. Plutôt que d’être emprisonnée pour de longues années et de voir son fils chéri placé, elle finit par accepter d’espionner sa famille et les combattants de l’IRA qui l’entourent.

Avec des moyens très sobres, une utilisation judicieuse du son et des éclairages, la mise en place de situations cornéliennes, James Marsh instille une atmosphère oppressante et souterraine (tunnels du métro, sous-sols ténébreux, machinations tortueuses). L’ambiance délétère d’une Irlande en proie au terrorisme et à la répression, la défiance générale, des alliances opportunistes, tout contribue au tissage d’une infernale toile d’araignée (encore du fil!) dont on se demande si Collette et son officier traitant pourront se tirer indemnes, car personne n’est vraiment net dans cette sombre histoire. On se demande quel accueil réservera la Berlinale à ce thriller dramatique servi par d’excellents acteurs.

Note: 15

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 14
Daniel Grivel 15