Réalisé par | Steven Spielberg |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2012 |
Durée | |
Musique | John Williams |
Genre | Biopic, Drame |
Distributeur | inconnu |
Acteurs | David Strathairn, Joseph Gordon-Levitt, Daniel Day-Lewis, Sally Field, James Spader |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 674 |
Steven Spielberg essaie de comprendre la personnalité du seizième président des Etats-Unis, Abraham Lincoln, homme de pouvoir emblématique, probablement le plus admiré pour sa franche détermination à abolir toute forme de servitude et militant pour la liberté. Véritable leçon d’histoire, ce biopic retrace essentiellement la fin de la vie de Lincoln, période durant laquelle ce dernier met toute son énergie afin d’obtenir à la Chambre des représentants les voix nécessaires pour proclamer l’émancipation des esclaves.
Ce parti pris permet au réalisateur de se concentrer sur le plus grand et difficile combat du président que fut sans aucun doute l’adoption du 13e amendement, proclamant l’abolition de l’esclavage. Hormis une scène de massacres sanglants montrant la violence de la guerre de Sécession, le film présente pendant plus de deux heures une autre bataille: celle que se livrent les politiciens dans les bureaux du Parti républicain, où le président doit non seulement persuader son propre camp de l’importance de cet amendement, mais également convaincre des membres du Parti démocrate. Ces longues scènes de débat montrent les enjeux de ce projet et décrivent l’atmosphère hostile dans laquelle s’est écrite une page fondamentale de l’Histoire.
Basé sur l’œuvre littéraire «Team of Rivals: the political Genius of Lincoln» de Doris Kearns Goodwin, cette adaptation présente un président courageux et déterminé, qui défend farouchement des valeurs humaines mais dont les réelles motivations politiques restent difficiles à cerner. Les moments en famille révèlent un père aimant, vulnérable face à ses enfants mais un mari qui peine à trouver une harmonie au sein de son couple, ravagé par le chagrin suite à la perte d’un fils.
La reconstitution historique est magnifique et l’interprétation absolument remarquable: à signaler tout de même que le film est long et bavard. On pourrait reprocher à Spielberg son regard simpliste en présentant par exemple la plupart des républicains ouverts au changement, alors que les démocrates sont vus comme des conservateurs corrompus. Il y ajoute également quelques beaux discours faciles sur la démocratie et sa fascination pour Lincoln est évidente, oubliant ainsi tout regard critique. Toutefois, le cinéaste réussit à embarquer le spectateur dans des conversations politiques complexes mais passionnantes, tout en plongeant dans l’univers d’un président sous pression: ce dernier incarne l’espoir et le changement, dont l’action et les convictions font de lui un véritable mythe.
Nadia Roch
Nom | Notes |
---|---|
Serge Molla | 15 |
Georges Blanc | 13 |
Daniel Grivel | 16 |
Geneviève Praplan | 12 |
Nadia Roch | 15 |
Antoine Rochat | 16 |
Anne-Béatrice Schwab | 16 |
Philippe Thonney | 14 |