Dernier Harem (Le)

Ferzan Ozpetek est né à Istanbul, a étudié en Italie, est ""tombé amoureux du cinéma en revoyant des films italiens et français sous-titrés"". Aujourd'hui, il dit posséder un oeil occidental et c'est avec ce regard qu'il ""tente de dénouer l'un des noeuds cruciaux de mes origines culturelles: le déclin de l'Empire Ottoman, au travers d'un des lieux les plus fantasmatiques de l'imagination, le Harem"".

LE DERNIER HAREM raconte l'histoire de Safiyé (Marie Gillain), jeune Italienne vendue au Caire sur un marché d'esclaves puis offerte au sultan. Nadir (Alex Descas), un eunuque noir, est chargé de surveiller les femmes du harem. Amoureux de Safiyé, Nadir fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire d'elle l'épouse du sultan, alors que l'Empire s'effondre.

C'est une belle et touchante histoire que le cinéaste turc filmerait là, s'il ne se perdait dans le besoin de tout dire et de tout montrer. Trop de personnages, trop de courants historiques qui se mêlent aux contes, trop de bijoux et d'étoffes somptueuses, de corps longuement huilés dans les bains rendent confuse l'intention du réalisateur. "Un bon écrivain écrit avec les ciseaux", disait Colette. Souhaitons à Ferzan Ozpetek qu'il parvienne à filmer avec les ciseaux.