Blancanieves

Affiche Blancanieves
Réalisé par Pablo Berger
Pays de production Espagne
Année 2012
Durée
Musique Alfonso de Vilallonga
Genre Drame
Distributeur xnix
Acteurs Daniel Gimenez-Cacho, Maribel Verdú, Ángela Molina, Pere Ponce, Macarena García
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 673
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le succès de THE ARTIST (Michel Hazanavicius, 2011) fait des émules. Pablo Berger se met à son tour au film muet, pour une relecture fantaisiste du conte de Grimm, qu’il situe lui aussi dans les années 20. Ou du moins partiellement car son histoire commence à la naissance de Carmencita et se termine lorsque celle-ci est devenue Blancanieves (Macarena García).

Antonio Villalta (Daniel Gimenez-Cacho) est un toréador de génie, beau et riche. Au faîte de sa gloire, il est renversé par un taureau sous les yeux de sa femme enceinte. C’est le drame. Antonio est tétraplégique; Carmen meurt en mettant au monde une petite fille. Le toréador est épousé par une infirmière perfide. Encarna (Maribel Verdú) soumet son nouveau mari et profite de son immense fortune. La petite Carmen grandit, exploitée elle aussi et, lorsqu’elle présente un danger pour sa belle-mère, celle-ci tente de la faire disparaître. Devenue amnésique, la jeune fille est recueillie par des nains qui jouent un spectacle de toréadors.

Il ne faudrait pas que, inséré dans le parlant d’aujourd’hui, le cinéma muet devienne un système. Avec cette interprétation de Blanche-Neige, Pablo Berger réussit à donner par la seule image le contenu du scénario. Le rendu en noir et blanc est de belle facture, la musique particulièrement bien choisie et la mise en scène joue dans un cadre presque carré, privilégiant les plans rapprochés sur les visages.

Mais l’histoire - forcément simpliste puisqu’on ne peut en lire que les grands traits - pourrait devenir lassante. Est-ce pour éluder ce risque que le réalisateur a opté pour un conte on ne peut plus connu? De fait, l’intérêt du film ne réside pas tant dans le choix du muet que dans la réécriture de Blanche-Neige. BLANCANIEVES s’adapte au mythe espagnol de la corrida et fait jouer la cruauté de ce sport national contre celle de la marâtre. Les sept nains toréadors sont une trouvaille parmi beaucoup d’autres et la fin du récit ne manque pas de surprises. Audacieux, original, c’est le texte absent qui peut convaincre…

Note: 12

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 15
Geneviève Praplan 12
Nadia Roch 17
Antoine Rochat 15
Anne-Béatrice Schwab 17